Le roi Abdallah de Jordanie a ordonné vendredi 1er juin au gouvernement de geler les nouvelles hausses des prix du carburant et de l'électricité après les manifestations qui ont éclaté à travers le pays, a rapporté l'AFP.
Tard jeudi et en début de journée vendredi, des centaines de Jordaniens ont manifesté à Amman et dans d'autres villes, bloquant les routes avec des voitures et des pneus flambants.
Cela s'est produit après que le gouvernement ait décrété des augmentations allant jusqu'à 5,5% sur les carburants et une hausse de 19% des prix de l'électricité, ainsi que des plans d'un nouvel impôt sur le revenu.
Mais vendredi, le roi a ordonné au gouvernement de mettre un terme aux hausses qui entreraient en vigueur ce jour-là, a rapporté l'agence de presse jordanienne Petra.
Les prix ont régulièrement augmenté en Jordanie ces dernières années alors que le gouvernement pousse les réformes exigées par le Fonds monétaire international (FMI).
La Jordanie a une dette publique de quelque 35 milliards de dollars, soit 90% de son produit intérieur brut (PIB). En 2016, il a obtenu du FMI une ligne de crédit de 723 millions de dollars sur trois ans pour soutenir les réformes économiques et financières.
Le FMI a dit qu'il devait abandonner les subventions et augmenter les impôts pour satisfaire aux conditions des futurs prêts.