La réalisatrice libanaise Nadine Labaki, qui a décroché l'un des premiers prix à Cannes samedi 19 mai avec une histoire d'enfants pauvres et de migrants, a dédié son prix à ses acteurs amateurs démunis et à son pays, a rapporté l'AFP.
Labaki est la première femme arabe à gagner un grand prix au festival et seulement la deuxième à avoir un film en compétition pour la Palme d'Or.
Son film « Capernaum » et son acteur principal âgé de 13 ans, un réfugié syrien, ont conquit les cœurs à Cannes.
Zain al-Rafeea, qui travaille comme livreur à Beyrouth jusqu'à récemment, et qui vient à peine d'apprendre à écrire son nom, a tourné un rôle qui a ému les critiques.
En recevant le prix du Jury pour la troisième place, Labaki a exprimé son espoir que son film « permettra de mieux entendre les voix de ses enfants et à déclencher un débat ».
« Capernaum », qui a reçu une ovation debout de 15 minutes à sa première, lance Labaki dans la grande ligue après « Caramel », son début sur un salon de beauté à Beyrouth, et « Où allons nous maintenant? », sur les femmes en mission pour mettre fin à la violence sectaire dans son village.