La pression de l'Arabie saoudite pour une position ferme contre l'Iran devrait dominer le sommet de la Ligue arabe, dimanche 15 avril, alors que les tensions régionales se multiplient à propos des guerres en Syrie et au Yémen, a rapporté l'AFP.
Selon les analystes, l'Arabie saoudite, qui accueille le sommet annuel dans la ville de Dhahran, dans la province de l'Est, cherchera probablement un soutien arabe pour entasser la pression sur l'Iran.
"Les Saoudiens vont plaider pour une position beaucoup plus dure contre l'Iran [...] concernant l'influence iranienne dans les pays arabes, en particulier l'Irak, la Syrie, le Liban et le Yémen", a déclaré Karim Bitar, de l'Institut des affaires internationales et stratégiques.
L'Iran soutient depuis longtemps le régime syrien et soutient le Hezbollah libanais, dont les combattants sont déployés en Syrie aux côtés des forces du régime.
L'Iran soutient aussi ouvertement les Houthis (Ansarallah) au Yémen et soutient des groupes armés en Irak.
"On peut dire que l'Iran est au coeur de ce sommet", a déclaré Andreas Krieg, professeur adjoint d'études de défense au King's College de Londres.
Des délégations de 21 des 22 Etats membres de la Ligue arabe assisteront au sommet. La Syrie est suspendue de l'organisation depuis sept ans.
Les participants devraient publier une déclaration sur l'attaque présumée aux gaz toxiques dans la Ghouta orientale.
Par ailleurs, la crise du Golfe, qui a vu le Qatar isolé par l'Arabie saoudite et ses alliés, n'est pas à discuter, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères de Riyad.
"La solution du Qatar sera discutée au sein du CCG", a indiqué le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir devant le sommet arabe.