La BBC a déclaré qu'elle a fait appel à l'ONU à Genève pour protéger les droits de l'homme de ses journalistes et de leurs familles alors que les autorités iraniennes intensifient "des années de persécution et de harcèlement", a fait savoir l'AFP lundi 12 mars.
Cette mesure fait suite aux appels inavoués de la BBC à Téhéran pour mettre fin au harcèlement du personnel travaillant pour le service persan du radiodiffuseur britannique, selon Tony Hall, directeur général de la BBC.
"La BBC a pris la décision sans précédent de faire appel à l'ONU parce que nos propres tentatives pour persuader les autorités iraniennes de mettre fin à leur harcèlement ont été complètement ignorées", a déclaré Hall dans un communiqué.
"En fait, au cours des neuf dernières années, la punition collective des journalistes du service persan de la BBC et de leurs familles a empiré", a-t-il dit.
Les avocats du BBC World Service ont déposé en octobre un appel urgent aux rapporteurs spéciaux de l'ONU David Kaye et Asma Jahangir au nom de son personnel du service persan.
Les journalistes de la BBC vont maintenant essayer d'augmenter la pression sur les Etats membres pour qu'ils apportent leur soutien en prenant la parole lors d'une session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU cette semaine, a indiqué la compagnie dans un communiqué.
Il organisera également une série d'événements organisés en collaboration avec la Fédération internationale des journalistes pour mettre en évidence la situation difficile, y compris une conférence de presse lundi.
"Il ne s'agit pas seulement de la BBC - nous ne sommes pas la seule organisation de médias à avoir été harcelée ou forcée de faire des compromis avec l'Iran", a déclaré Hall.
"Nous demandons maintenant à la communauté des nations de l'ONU de soutenir la BBC et de défendre le droit à la liberté d'expression".
