La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a appelé samedi 10 février les pays arabes à réduire les salaires et les subventions afin de freiner les dépenses, de parvenir à une croissance durable et de créer des emplois, a rapporté l'AFP.
S'exprimant lors du Forum fiscal arabe d'une journée à Dubaï, Mme Lagarde a salué les réformes "prometteuses" adoptées par certains pays arabes, mais a insisté sur le fait qu'il fallait beaucoup faire plus pour surmonter les problèmes économiques et sociaux décourageants.
Les bas prix du pétrole pèsent sur les finances des exportateurs de pétrole arabes, tandis que les importateurs luttent contre l'augmentation de la dette, le chômage, les conflits, le terrorisme et les flux de réfugiés, a déclaré la directrice générale du FMI.
Presque tous les pays arabes ont affiché des déficits budgétaires ces dernières années et les économies arabes n'ont progressé que de 1,9% l'an dernier, soit la moitié du taux mondial, selon le Fonds monétaire arabe (FMA), qui a co-organisé l'événement avec le FMI.
Cependant, les dépenses publiques arabes restent très élevées, en particulier dans les pays du Golfe riches en pétrole, où les dépenses publiques dépassent 55% du produit intérieur brut (PIB), a indiqué Mme Lagarde.
Elle a déclaré que de nombreux gouvernements arabes avaient pris des mesures pour contenir les dépenses, mais les mesures ont souvent été temporaires.
Les réformes des dépenses publiques devraient se concentrer sur la réduction des subventions coûteuses et des charges salariales publiques tout en stimulant l'efficacité dans des domaines tels que la santé, l'éducation et l'investissement public, a-t-elle souligné.