Des milliers de Yéménites souffrant d'insuffisance rénale risquent de mourir à moins que les centres de dialyse ne reçoivent plus de fournitures médicales et que leur personnel soit rémunéré, a déclaré le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) mardi 6 janvier.
Dans un communiqué, le CICR a déclaré "qu'un nombre étonnant de 25% des patients dialysés au Yémen sont morts chaque année depuis le début du conflit en 2015", a rapporté l'AFP.
"Davantage de fournitures de dialyse, des appareils de dialyse fonctionnels et un financement des salaires du personnel sont nécessaires de toute urgence pour que le taux de mortalité n'augmente plus pour les 4 400 patients atteints d'insuffisance rénale au Yémen", a indiqué le CICR.
"Sans traitement de dialyse, le résultat est fatal", a déclaré Alexandre Faite, chef de la délégation du CICR au Yémen.
Quatre centres de dialyse ont fermé au Yémen depuis le début de la guerre, et les 28 autres ont du mal à fournir des services, avec des machines qui ne marchent plus, un manque de fournitures essentielles et du personnel non rémunéré, a souligné le CICR.
Plusieurs patients ont réduit leur traitement à deux séances par semaine au lieu des trois recommandés.