Le parlement égyptien a voté lundi 17 octobre un projet de loi proposé par le gouvernement combattant l'immigration clandestine et le trafic des êtres humains, ont rapporté les médias égyptiens.
Le projet de loi en 34 articles stipule une sanction s'élevant à 200 000 livres égyptiennes (22 538 dollars) ou la prison pour tous ceux qui font passer les immigrants, tentent de les faire passer, font la médiation dans le processus de trafic ou fournissent des services quelconques tout en étant conscients du crime.
Le projet de loi, élaboré par le cabinet ministériel l'année dernière, comprend une définition du crime de trafic des êtres humains et les termes liés tels que les trafiquants, les enfants non-accompagnés et les faux documents de voyage.
Les trafiquants qui veulent exécuter un attentat terroriste en passant des immigrants, ceux qui causent la mort ou l’handicape, font passer les femmes ou les enfants, ou utilisent de faux documents pour créer de nouvelles identités pour les immigrants encourt des peines de prison à perpétuité.
La loi établit un comité national de lutte contre l'immigration clandestine et le trafic des êtres humains qui comprendra des représentants de tous les ministères gouvernementaux et les centres de recherches concernés.
Un fonds de lute contre l'immigration, sous la supervision du premier ministre, sera créé d'ici le 30 juin 2017 pour fournir l'assistance financière aux victimes.
L'adoption de la loi survient après un incident le 21 septembre dans lequel un navire de migrants en destination de l'Italie a chaviré au large de la côte égyptienne, tuant au moins 204 personnes .