L'envoyé des Nations unies au Yémen a mis en garde mercredi 31 août le Conseil de sécurité sur le fait que l'escalade militaire au Yémen favorise la prolifération des groupes terroristes.
Al-Qaïda et « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) continuent de semer le chaos dans de nombreuses régions du Yémen, a expliqué Ismail Ould Cheikh Ahmed, rappelant un attentat suicide perpétré lundi à Aden, qui a coûté la vie à 71 personnes et en a blessé des dizaines d'autres.
« La capacité croissante de l'armée yéménite à affronter les groupes terroristes, comme en atteste la récente arrestation d'activistes soupçonnés d'appartenir à al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) à Zinjibar et à Hadramaut, est encourageante », a-t-il affirmé.
« Mais l'absence de l'État dans de nombreuses régions du Yémen, qui vient s'ajouter au chaos créé par la guerre, continuera de faciliter la prolifération de groupes terroristes qui représentent une menace réelle pour la région », a-t-il ajouté.
Les Nations unies sont fortement impliquées dans les efforts de résolution de cette crise, et elles ont répété à plusieurs reprises qu'il ne saurait y avoir aucune solution militaire au conflit, appelant au retour à des négociations pacifiques.
Rappelant les récentes discussions au Koweït, l'envoyé onusien a expliqué que le départ de ce pays sans qu'aucun accord n'y soit trouvé avait trahi les attentes de millions de Yéménites qui avaient espéré qu'elles mettraient un terme au conflit et ouvriraient la voie à une transition calme et pacifique.
Une « grave rupture de la cessation des hostilités et une dangereuse escalade des activités militaires » s'en sont suivies, a-t-il indiqué, ajoutant que la reprise des négociations ne sera possible que si toutes les parties maintiennent leur engagement en faveur d'un règlement négocié et se refusent à toute action unilatérale.
