La Jordanie a déclaré les régions désertiques frontalières avec la Syrie et l'Irak des « zones militaires » interdites aux civils après qu'un kamikaze a tué six soldats jordaniens près de la frontière syrienne mardi 21 juin, a rapporté l'AFP.
Le roi Abdallah II a promis de frapper avec « une main de fer » après sa réunion avec de hauts responsables civils et militaires pour discuter de l'attaque dans une zone où des milliers de réfugiés syriens sont bloqués.
Il n'y a pas de revendication immédiate de responsabilité de l'attaque, mais la Jordanie fait partie d'une coalition luttant contre « l'Etat Islamique en Irak et au Levant » (EIIL) en Syrie et en Irak, et avait été ciblée auparavant.
L'armée a dit que le kamikaze est sorti d'un camp de fortune pour réfugiés syriens dans la zone inhabitée près du poste frontalier de Roukban au nord de la Jordanie.
Le conducteur est entré dans le territoire jordanien par une ouverture utilisée pour les livraisons d'aides humanitaires et s'est fait explosé en s'approchant d'un poste militaire.
« De tels actes criminels renforceront encore plus notre détermination à confronter le terrorisme et les gangs terroristes qui ciblent le personnel de l'armée veillant sur la sécurité du pays et ses frontières », a dit le roi Abdallah.
Peu après, l'armée a publié un communiqué déclarant les régions désertiques de la Jordanie qui s'étendent du nord-est vers la Syrie et à l'est vers l'Irak des « zones militaires fermées ».
Les véhicules non-autorisés dans la zone « seront considérés des cibles ennemis », a-t-il averti.
