Sécurité

Colère après l'attaque houthie contre l'hôpital d'oncologie de Taez

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Les Houthis ont pris pour cible l'hôpital d'oncologie Al-Amal à Taez, sur cette photo non datée. [Photo fournie par le Centre d'information et de formation des droits de l'homme]

Les Houthis ont pris pour cible l'hôpital d'oncologie Al-Amal à Taez, sur cette photo non datée. [Photo fournie par le Centre d'information et de formation des droits de l'homme]

L'attaque d'un hôpital d'oncologie dans la ville de Taez, perpétrée samedi 24 octobre par les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran, a suscité une forte condamnation locale et internationale.

Plusieurs obus ont frappé l'hôpital Al-Amal de traitement du cancer dans le centre de Taez, blessant deux membres du personnel, endommageant le bâtiment et provoquant la panique des patients.

Mouammar al-Eryani, ministre yéménite de l'Information, a fermement condamné cette attaque d'artillerie, qui a également touché l'hôpital suédois voisin, soutenu par Médecins sans frontières (MSF).

« L'hôpital [Al-Amal] traite 8 500 patients et reçoit 200 cas par jour », a fait savoir al-Eryani, notant que « l'attaque a visé l'hôpital alors que des dizaines de patients et leurs familles se trouvaient dans l'établissement ».

Les patients ont été transférés vers des endroits plus sûrs de l'hôpital, les membres du personnel non essentiels ont été congédiés pour leur sécurité, et plusieurs patients ont quitté l'hôpital par peur, a rapporté MSF dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux après l'attaque.

MSF a réitéré son appel « à tous les groupes armés impliqués dans les violences dans la ville de Taez à respecter le droit humanitaire international et à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les pertes civiles ».

Le Bureau du ministère yéménite des Droits de l'homme à Taez a également condamné cette attaque.

« Le pilonnage a provoqué la panique chez les patients qui se rendaient à la clinique pour recevoir des soins et sauver leur vie, et qui se sont retrouvés pris pour cible par les Houthis », a déclaré le directeur du bureau, Ali Sarhan, à Al-Mashareq.

« Le Bureau des droits de l'homme a dépêché une équipe sur place pour évaluer les dégâts », a-t-il indiqué.

En plus de la condamnation internationale, Sarhan a ajouté que « des mesures doivent être prises sur le terrain, y compris une enquête internationale pour mettre fin à ces crimes qui visent les hôpitaux et les installations civiles ».

Le Centre d'information et de formation des droits de l'homme (HRITC) et le Réseau yéménite pour les droits et libertés ont également condamné l'attaque et exigé que les Houthis rendent compte de leurs actes.

« L'hôpital est un lieu bien connu et est considéré comme le seul établissement de santé de Taez qui fournit des traitements contre le cancer, en particulier pour les enfants », a indiqué le HRITC.

Les autorités locales de Taez ont également appelé la communauté internationale à condamner les crimes des Houthis, notant que ceux-ci se poursuivent depuis six ans.

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