Le gouvernement du Yémen et les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran libéreront 1.081 prisonniers au cours des deux prochaines semaines conformément à l'Accord de Stockholm, après avoiratteint un accord sur la liste de noms.
Le bureau de l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen Martin Griffiths et le comité international de la Croix rouge (CICR) a annoncé dimanche 27 septembre que les deux côtés ont signé la première phase d'un accord d'échange de prisonniers.
L'accord conclut lesdiscussions lancées le 18 septembre en Suisse, sous l'égide de l'ONU et le CICR.
Griffiths a qualifié la décision de libérer les prisonniers comme la plus grande opération du genre au cours du conflit yéménite, a rapporté l'AFP.
Il a également félicité le gouvernement et les Houthis pour le renouvèlement de leur « engagement pour l'exécution entière de l'accord de Stockholm ».
Le CICR supervisera le retour des détenus à leurs familles.
Le porte-parole de la coalition arabe Turki al-Maliki a souligné que la coalition avait une « opinion positive de l'accord ».
De son côté, Fabrizio Carboni, chef du CICR pour les opérations du Proche et Moyen-Orient, a décrit l'accord comme « un pas très positif ».
« Cette libération allègera la souffrance de plusieurs détenus et plusieurs familles qui attendaient depuis longtemps pour être réunis», a-t-il expliqué.
« Nous sommes convaincus que cette libération... contribuera à renouveler des pourparles de paix solides et valides».
Griffiths a exhorté les deux côtés à « aller de l'avant immédiatement dans la libération et de n'épargner aucun effort à investir cet élan pour s'accorder sur la libération d'autres prisonniers jusqu'à ce que tous les prisonniers, y comprisles quatre inclus dans la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU , soient libérés ».
Carboni a souligné que les deux côtés doivent « continuer avec la même urgence de s'accorder sur un plan concret pour que cette opération puisse avancer de signatures sur le papier à une réalité sur le terrain ».
Le gouvernement du Yémen salue l'accord
Le gouvernement du Yémen a salué l'accord et a appelé à son application sans retard.
« Le gouvernement est soucieux d'appliquer toutes les provisions de l'accord sans sélectivité ou divisibilité», a fait savoir le ministre des affaires étrangères Mohammed al-Hadhrami.
Il a noté que « la plupart des noms proposés pour être libérés sont des civils, des activistes et des victimes de disparition forcée ».
L'accord comprend la libération de 681 Houthis et 400 des forces pro-gouvernement, parmi eux 15 saoudiens et quatre soudanais, a indiqué un membre de la délégation du gouvernement à l'AFP.
« Les deux côtés ont convenu de tenir un nouveau tour de négociations à la fin d'octobre pour discuter de la libération des autres prisonniers, y compris quatre inclus dans la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU», a indiqué le ministre adjoint aux droits de l'homme Nabil Abdoul Hafeez.
« L'accord sera appliqué et les prisonniers seront libérés à la mi-octobre», a-t-il précisé.