Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a déclaré mercredi 2 septembre que tout nouveau gouvernement libanais doit poursuivre des réformes fondamentales au profit du peuple libanais et de la sécurité régionale.
« Les affaires comme d'habitude au Liban sont tout simplement inacceptables », a annoncé Pompeo aux journalistes après que l'explosion du 4 août dans le port de la capitale Beyrouth a tué au moins 188 personnes, mis au pilori l'économie du pays et renversé le gouvernement.
« Ce doit être un gouvernement qui mène des réformes importantes», a poursuivi Pompeo.
Il a précisé que les États-Unis et la France, dont lePrésident Emmanuel Macron était à Beyrouth mardi pour des consultations, partageaient « le même objectif » pour le Liban.
« Le vrai changement est ce que le peuple libanais exige, et les États-Unis vont utiliser leur présence et leurs capacités diplomatiques pour s'assurer que nous obtenons ce résultat», a-t-il confié.
« Je pense que les Français partagent ça, je pense que le monde entier voit franchement le risque».
Pompeo a affirmé que le principal défi était le pouvoir du parti politique armé Hezbollah, que les États-Unis considèrent comme un groupe terroriste.
Dimanche, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré que son puissant mouvement chiite soutenu par l'Iran était « ouvert » à une proposition française d'un nouveau pacte politique pour le Liban.
Au cours de sa visite, Macron a déclaré que les dirigeants politiques libanais s'étaient mis d'accord sur une feuille de route de réforme impliquant la constitution d'un gouvernement dans les deux semaines, à la suite de l'explosion dévastatrice du mois dernier.
Le dernier gouvernement a démissionné face à la colère du public suite à l'explosion, qui a également blessé des milliers de personnes et ravagé des quartiers entiers de la capitale.
Le Premier ministre libanais désigné, Mustapha Adib, s'est engagéà former un « gouvernement d'experts » pour conduire les réformes désespérément nécessaires dans ce pays touché par la catastrophe et économiquement en difficulté.