Politique

Consultations sur le nouveau gouvernement yéménite

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Des voitures et des piétons dans une rue d’Aden le 29 juillet. [Saleh al-Obeidi/AFP]

Des voitures et des piétons dans une rue d’Aden le 29 juillet. [Saleh al-Obeidi/AFP]

Le Premier ministre yéménite désigné, Moeen Abdoulmalik, a organisé des consultations avec les partis et les blocs politiques dans le cadre du processus de formation d’un nouveau gouvernement avec des représentants de toutes les régions du pays.

La demande de formation d’un nouveau gouvernement s’inscrit dans le cadre de l’accord de partage du pouvoir signé à Riyad en novembre entre le gouvernement yéménite et le Conseil de transition du Sud (CTS), un groupe séparatiste.

Abdoulmalik a rencontré lundi 17 août les dirigeants du Parti socialiste yéménite, après une série de consultations avec les représentants des partis et blocs politiques représentés au gouvernement.

Parmi eux se trouvaient des dirigeants du Congrès général du peuple, de la Congrégation yéménite pour la réforme (al-Islah) et de l’Organisation populaire unioniste nassériste.

Il a entamé ses consultations le 13 août par des réunions avec les dirigeants du CTS.

Au cours de ces réunions, Abdoulmalik a passé en revue les responsabilités et les devoirs du nouveau gouvernement, et a souligné la nécessité pour toutes les forces politiques de se tenir aux côtés du gouvernement et d’assurer son succès.

L’objectif, a-t-il souligné, est de faire en sorte que le nouveau gouvernement dispose de membres compétents et expérimentés capables de faire face aux crises complexes auxquelles le pays est confronté.

Il faut notamment mettre fin au coup d’État des Houthis (Ansarallah) soutenus par l’Iran, sauver l’économie, améliorer les services, éradiquer la corruption, mettre en œuvre des réformes réelles et radicales dans les institutions de l’État et contrôler les recettes publiques, a-t-il expliqué.

Il a également souligné l’importance du mécanisme proposé par l’Arabie saoudite visant à accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Riyad, dans tous ses volets politiques, militaires et sécuritaires, dans les délais prévus.

Fin juillet, le gouvernement et le CTS ont accepté la proposition saoudienne, en vertu de laquelle le CTS a renoncé à sa déclaration d’autonomie des provinces du sud, et le président Abdrabbo Mansour Hadi a demandé à Abdoulmalik de former un gouvernement.

Hadi avait alors nommé un nouveau gouverneur et chef de la sécurité pour Aden.

Les forces du CTS commencent à se retirer d’Aden

Une équipe de liaison saoudienne, soutenue par les forces de la coalition arabe à Aden, a alors commencé à superviser l’application du volet militaire de l’Accord de Riyad.

L’ambassadeur saoudien au Yémen, Mohammed Al Jaber, a annoncé le 15 août que les forces du CST commençaient à se retirer d’Aden.

Le 16 août, un bataillon du CTS comprenant des véhicules blindés est arrivé à Abyan depuis Aden, dans le cadre de la mise en œuvre du volet militaire de cet accord.

« L’équipe de coordination et de liaison saoudienne, dirigée par Mohammed al-Rubaie et soutenue par les forces de la coalition arabe, s’est acquittée de sa mission consistant à superviser le retrait des forces militaires d’Aden, séparer les forces dans l’Abyan et les ramener à leurs positions précédentes », a déclaré Jaber sur les réseaux sociaux.

L’esprit positif dont ont fait preuve les dirigeants des partis politiques lors de leurs rencontres avec Abdoulmalik démontre leur engagement à former un nouveau gouvernement, a rapporté le politologue Abdoulmalik al-Youssefi à Al-Mashareq.

« Il est important que tous les partis et composantes politiques soutiennent le gouvernement afin d’améliorer les services dans les zones libérées et achever la libération et la restauration des provinces restantes contrôlées par les Houthis », a-t-il déclaré.

Il est positif que la mise en œuvre du volet militaire de l’accord coïncide avec les consultations sur la mise en œuvre du volet politique, a déclaré l’analyste politique Faisal Ahmed à Al-Mashareq.

« Cela aidera à mettre en œuvre l’accord en tant que système intégré qui sera couronné par la formation d’un gouvernement de technocrates composé de 24 ministres avec une représentation égale du nord et du sud », a-t-il déclaré.

Ahmed a exhorté les différentes forces politiques à répondre pleinement à l’appel du Premier ministre pour nommer des représentants sur la base de leurs compétences et de leur expérience.

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