Un F-15 américain dans une mission aérienne de routine dans la proximité de la base d'al-Tanf à la province de Homs en Syrie jeudi 23 juillet a mené une inspection visuelle standard d'unavion de Mahan Air , a affirmé un porte-parole de la coalition.
« L'inspection visuelle a eu lieu pour s'assurer de la sécurité du personnel de la coalition dans les baraques d'al-Tanf», a fait savoir le porte-parole du Commandement central américain (CENTCOM) le capitaine Bill Urban dans un communiqué.
La base, située dans la zone tri-frontalière près des passages entre la Syrie, la Jordanie et l'Irak, abrite les forces de la coalition internationale participant au combat contre « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).
L'avion américain a inspecté l'avion de ligne « à une distance sure d'environ 1.000 mètres de l'avion » jeudi soir, a indiqué le communiqué.
« Une fois le pilote de la F-15 a identifié l'avion comme un avion de ligne de Mahan Air, le F-15 a laissé une distance de l'avion en toute sécurité», a-t-il dit. « L'interception professionnelle a été menée conformément aux standards internationaux».
CENTCOM a publié son communiqué après que la télévision d’État iranien avait diffusé une vidéo d'amateur des passagers à bord criant alors que l'avion de ligne de Mahan Air semblait changer soudainement sa trajectoire.
Une autre vidéo qui serait filmée sur un téléphone semblait montrer au moins deux avions de combat volant près de l'avion.
L'agence de presse officielle IRNA a annoncé que le pilote de Mahan Air a contacté par radio deux avions de combat américains, et l'avion a atterri pus tard en toute sécurité dans la capitale libanaise.
Les médias publics syriens ont indiqué que des « avions qui appartiendraient à la coalition menée par les États-Unis ont intercepté » l'avion de ligne iranien survolant le district d'al-Tanf sur la frontière avec la Jordanie et l'Irak, forçant le capitaine à faire une « baisse brutale ».
Mahan Air liée au CGRI
Mahan Air, qui est placéesur la liste noire par les États-Unis et autres , a été accusée de collaborer avec le Corps des gardiens de la révolution islamique et sa force Qods.
Les États-Unis ont imposé les sanctions sur Mahan Air -- la première compagnie aérienne iranienne privée -- en 2011, disant qu'elle fournissait l'aide financière et autre soutien au CGRI.
En mars 2019, la France a retiré la licence de Mahan Air à opérer dans le pays, l'accusant de transporter l'équipement et le personnel militaires en Syrie et autres zones de guerre au Moyen-orient.
La décision est survenue après que l'Allemagne avait interdit la compagnie en janvier 2019.
Le commandant du CGRI le général de brigade Nusratullah Hosseinipour avait admis en novembre que la force Qods avait utilisé les avions de Mahan Air pour déplacer les soldats.
Les avions de Mahan ont transporté l'équipement militaire au Yémen en plusieurs occasions, et la compagnie sanctionnée a récemment transporté les approvisionnements au Venezuela, qui est sous les sanctions américaines.
Les experts régionaux ont indiqué que ces actions suggèrent que la compagnie n'est pas une compagnie aérienne ordinaire, mais fait partie d'une entité militaire qui utilise les passagers comme bouclier humain à des fins militaires.