Sécurité

Les Houthis en procès devant le tribunal militaire au Yémen

Par Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Le chef Houthi Abdoul Malik al-Houthi est vu sur l'écran alors qu'il fait un discours lors d'un rassemblement à Sanaa le 10 septembre, 2019. [Mohammed Huwais/AFP]

Le chef Houthi Abdoul Malik al-Houthi est vu sur l'écran alors qu'il fait un discours lors d'un rassemblement à Sanaa le 10 septembre, 2019. [Mohammed Huwais/AFP]

Le tribunal militaire de Marib a ouvert mardi 7 juillet le procès du chef Houthi Abdoul Malik al-Houthi et 174 autres chefs Houthis sur des accusations qui comprennent monter un coup contre le gouvernement du Yémen et établir une relation avec l'Iran.

Les accusations comprennent la participation à la formation d'une organisation terroriste armée, Ansarallah, avec l'aide de commandants militaires du Hezbollah libanais et le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien (CGRI).

Elles comprennent aussi l'établissement de relations illégales avec un pays étranger, l'Iran, dans l'intention de porter préjudice au statut militaire, politique, diplomatique et économique du Yémen.

Le procès s'est ouvert mardi sous la présidence du chef du tribunal militaire Aqeel Taj al-Din. Le procureur militaire Abdoullah al-Hadhri a présenté l'acte d'accusation contre Abdoul Malik al-Houthi et les autres chefs Houthis.

Les défendeurs sont accusés de communiquer avec l'Iran, et de lui fournir des informations sur la sécurité nationale du Yémen et les États du Golfe pour des armes.

Ils sont aussi accusés de mettre en péril la sécurité nationale du Yémen et chercher à saper son unité nationale dans une tentative de diviser son territoire et peuple sur des lignes régionales et sectaires, et causer de sérieux dommages à son économie nationale.

Le procureur militaire a demandé des sanctions les plus sévères contre les défendeurs et a demandé qu'ils rendent les fonds de l’État pillés à la Banque Centrale.

Le tribunal a notifié le procès aux défendeurs à travers une annonce sur les médias officiels, et a ordonné leur comparution à l'audience du 25 septembre.

Si les accusés ne comparent pas devant le tribunal, ils seront jugés par contumace.

Travailler pour l'intérêt de l'Iran

Le procès aurait dû avoir lieu il y a quelques années, a précisé l'avocat et militant des droits de l'homme Abdoul Rahman Barman à Al-Mashareq.

Il a appelé le tribunal et le gouvernement yéménite à prendre des mesures supplémentaires pour aider que la justice soit assurée, y compris aux niveaux diplomatique et militaire.

« Ces mesures comprennent l'émission de mandats d'arrêt contre les accusés, à travers Interpol, notamment puisque certains vivent ou visitent d'autres pays», a-t-il expliqué.

« En plus, les ambassades du Yémen dans ces pays doivent engager des activités diplomatiques pour aider à contenir les activités de ces chefs », poursuit-il.

« Les procédures du procès et la préparation d'un long acte d'accusation signifie que les procureurs ont pu rassembler les documents et preuves qui les incriminent de la haute trahison», a indiqué l'analyste politique Faissal Ahmed à Al-Mashareq.

Cela rendra clair que les accusés « travaillaient dans l'intérêt de l'Iran sans prendre en considération les intérêts de leurs peuples », a-t-il dit.

En disséminant la doctrine de Wilayat al-Faqih (Tutelle du Juriste), qui appelle à prêter allégeance au Chef Suprême de l'Iran Ali Khamenei, a-t-il dit, « les Houthis entraînent les yéménites vers la mort ».

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