Les médias iraniens ont publié mi-juin une interview d'Amir Asadollahi, un pilote de Mahan Air qui a raconté avoir eu le commandant du CGRI, Qassem Soleimani, à bord de son avion il y a sept ans.
L'interview a attiré l'attention sur les actions déstabilisatrices du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans la région, dirigées par Soleimani, alors commandant de la Force Qods du CGRI et en janvier dernier dans une attaque de drones américains contre l'aéroport international de Bagdad.
Soleimani a été remplacé par le général de brigade Esmail Qaani qui, selon les analystes, est susceptible de suivre une voie similaire à celle de son prédécesseur.
Cargaison illégale, déguisement et pot-de-vin
Asadollahi a raconté qu'il pilotait un avion de ligne à destination de Damas en juin 2013 et transportant sept tonnes de ce qu'il a qualifié de « cargaison illégale ». Soleimani faisait partie des 200 passagers de l'appareil.
Suite à la publication de l'interview d'Asadollahi, Mahan Air a nié avoir transporté ou transféré du fret illégal.
L'économiste Behzad Gonabadi a expliqué à Al-Mashareq que le CGRI et sa branche étrangère, connue sous le nom de Force Qods, ont sacrifié les intérêts des Iraniens et victimisé des milliers de civils innocents de la région pour mettre en œuvre leurs plans expansionnistes.
Mentionnant l'interview d'Asadollahi, Gonabadi a déclaré que « cette cargaison interdite de sept tonnes ne pouvait être que des munitions et des armes ».
Selon Asadollahi, l'avion a été contraint d'atterrir à l'aéroport de Bagdad parce que « les forces américaines à la tour de contrôle de l'aéroport soupçonnaient la présence de Soleimani sur le vol ».
Selon le pilote de Mahan Air, Soleimani s'est ensuite déguisé en mécanicien navigant et a réussi à se cacher aux forces de sécurité irakiennes, qui ont accepté le pot-de-vin d'Asadollahi pour ne pas fouiller la soute de l'avion, ce qui lui a permis de s'envoler de Bagdad.
Ingérence régionale
Gonabadi a fait savoir que les remarques d'Asadollahi sont importantes, car elles révèlent que le CGRI a utilisé des compagnies aériennes comme Mahan Air et leurs passagers comme « boucliers humains » afin d'atteindre ses objectifs.
Récemment, le général de brigade Nosratullah Hosseinipour du CGRI a reconnu que Mahan Air avait été utilisé dans le passé pour transférer des membres de milices soutenues par l'Iran vers d'autres parties de la région.
Dans un entretien accordé à Al-Mashareq, le militant politique Siavash Mirzadeh, vivant à Téhéran, a expliqué que « de la Syrie, du Liban et de l'Irak au Yémen et à l'Afghanistan, il y a partout des groupes activistes armés créés ou soutenus par le CGRI ».
« Par exemple, les membres de l'Organisation Badr en Irak ont été organisés et entraînés par la Force Qods », a-t-il indiqué.
L'Organisation Badr et ses alliés sont l'une des principales causes de l'instabilité politique en Irak. Pendant les manifestations irakiennes des derniers mois, des dizaines de personnes ont été tuées par des milices soutenues par l'Iran comme Badr, a déclaré Mirzadeh.
De même, le CGRI est intervenu en Syrie aux côtés du régime de Bachar el-Assad pour aider à réprimer les manifestations réclamant de meilleures conditions de vie. Cela a transformé les protestations pacifiques en un conflit armé, ce qui a ouvert la porte aux groupes extrémistes.
« Les crimes commis par le CGRI en Syrie ont été attribués au peuple iranien et ne seront pas oubliés dans l'Histoire des relations entre les deux nations », a affirmé Gonabadi.
Des passagers utilisés comme « boucliers humains » par le CGRI
Le Hezbollah libanais est également « une marionnette du CGRI », a déclaré Mirzadeh, ajoutant qu'il déstabilise le Liban et terrorise les manifestants.
« On peut dire la même chose des actions du CGRI et de ses alliés au Yémen pendant les années de guerre civile, au cours desquelles le CGRI a armé et entraîné les Houthis (Ansarallah) », a-t-il poursuivi.
Le régime iranien a créé un réseau de sociétés-écrans pour canaliser l'argent vers les Houthis, ce qui leur a permis de maintenir le Yémen en état de guerre, a déclaré en décembre al-Hassan Taher, gouverneur de la province d'al-Hodeidah, à Al-Mashareq.
Celles-ci comprennent des sociétés de change, de transfert d'argent et de transport maritime, ainsi que des opérations « d'aide humanitaire » qui ne sont que des entreprises secrètes qui fournissent des financements aux Houthis, a-t-il ajouté.
Selon Mirzadeh, le comportement de la Force Qods dans la région démontre que les vies civiles n'ont aucune valeur pour le CGRI.
« L'Iran a transformé l'Ansarallah yéménite d'un petit groupe insignifiant au plus grand groupe paramilitaire du Yémen », a-t-il déclaré. « Une des stratégies militaires du groupe a été de se cacher parmi les civils, qui sont par conséquent sacrifiés. »
Les remarques d'Asadollahi sur son vol Téhéran-Damas transportant Soleimani tendent à prouver que « la stratégie des boucliers humains » est effectivement mise en œuvre par le CGRI et ses alliés, dont les victimes sont principalement les civils de la région, a-t-il déclaré.
Allez au diable! Ce sont plutôt des martyrs sur le chemin de notre Maître al-Hussain. Qu'est-ce que votre pays a offert à la nation, si ce n'est pour insulter et aider le Grand Satan, l'Amérique, aux dépens du peuple appauvri du Yémen et du peuple opprimé de Palestine? Plutôt les martyrs Soleimani et al-Muhandis qui ont relevé la tête. Béni soit leur sang pur! Honte à vous tous!
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Ok, jurez juste pour que nous puissions vous croire!
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