Santé

30 millions de yéménites sous la menace de coronavirus

Par Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Des patients portant des masques, souffrant d'insuffisance rénale, subisse des séances de dialyse à l'hôpital al-Thawra dans la troisième ville du Yémen, Taez, le 8 juin. [Ahmad al-Basha/AFP]

Des patients portant des masques, souffrant d'insuffisance rénale, subisse des séances de dialyse à l'hôpital al-Thawra dans la troisième ville du Yémen, Taez, le 8 juin. [Ahmad al-Basha/AFP]

Le haut responsable de la santé au Yémen a mis en garde mercredi 10 juin qu'environ 30 millions de yéménites risqueraient d'être infectés au nouveau coronavirus (COVID-19) et cinq autres maladies vu les capacités limités du secteur de la santé dans le pays.

Elles comprennent le malaria, la fièvre de dengue , le choléra, la typhoïde et le chikungunya.

Lors d'une réunion virtuelle avec les ministres arabes de la santé, le ministre yéménite de la Santé publique et de la Population Nasser Baum a affirmé que son pays avait seulement six machines PCR, 17 machines CT, 500 ventilateurs et 3.000 kits pour les tests PCR.

Il a appelé au soutien du secteur de la santé au Yémen « qui a besoin d'une intervention urgente après la propagation du coronavirus, et suite à la dépression tropicale qui a frappé quelques provinces, favorisant la propagation d'épidémies ».

Le gouvernement du Yémen fait de son mieux pour fournir les médicaments et le matériel en partenariat avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), des partenaires régionaux et internationaux et le secteur privé, a expliqué Baum.

Le sous secrétaire-général de l'ONU pour les affaires humanitaires Mark Lowcock a mis en garde lors de la réunion virtuelle du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) le 9 juin de la propagation du coronavirus au Yémen.

« Au Yémen, les gens meurent seuls dans leurs maisons ou abris, et le système de santé délabré se débat pour répondre», a-t-il fait savoir.

Les lieux les plus fragiles sur terre devraient voir le pic de la maladie « dans les prochains trois à six mois », a-t-il ajouté.

Les zones des Houthis présentent un risque

Pendant ce temps, le comité suprême d'urgence luttant contre le coronavirus au Yémen a enregistré mercredi 36 nouveaux cas, dont deux décès, ramenant le nombre total de cas dans les provinces libérées depuis le 10 avril à 560.

Ils comprennent 129 décès et 23 guérisons.

Cela couvre uniquement le nombre de cas testés au laboratoire utilisant les capacités disponibles, a indiqué la porte-parole du comité Eshraq al-Sebai à Al-Mashareq.

« Il doit y avoir assez d'outils de prélèvement pour tester tous ceux soupçonnés d'avoir le virus mais qui ne montrent pas les symptômes pour que nous puissions contenir la propagation», poursuit-elle.

Le ministère de la santé du gouvernement légitime travaillent « avec transparence » en publiant les informations sur les cas d'infection, a-t-elle dit.

« Cependant, nos efforts sont menacés par la dissimulation d'informations sur la propagation du coronavirus à Sanaa et les autres zones contrôlées par les Houthis (Ansarallah)», a confié al-Sebai.

Les citoyens sont autorisés à voyager entre les provinces, a-t-elle expliqué, « ce qui menace de saper les efforts menés dans les provinces libérées pour protéger les citoyens contre le virus ».

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Oui, nous, le peuple du Yémen, dépendons d'Allah dans notre vie. Nous n'avons personne sauf Lui. Louange à Allah!

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