La Haute Commission d'urgence du Yémen pour la lutte contre le nouveau coronavirus (COVID-19) a signalé neuf nouveaux cas dans les provinces d'Aden et de l'Hadramaout, ce qui porte à 21 le nombre total d'infections dans les zones contrôlées par le gouvernement.
De leur côté, les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran ont annoncé la première mort due au coronavirus dans le district administratif de Sanaa, qui est sous leur contrôle.
Cette commission a signalé huit nouvelles infections à Aden, dont un décès, et un nouveau cas dans la province de l'Hadramaout.
Un migrant somalien a été la première victime du coronavirus à Sanaa, selon Taha al-Moutawakel, responsable houthi de la santé.
Le ministère de la Santé contrôlé par les Houthis « a été alerté dimanche de la présence du cas dans un hôtel du district administratif de Sanaa », a déclaré Al-Moutawakel lors d'une conférence de presse à Sanaa.
« Les équipes de surveillance épidémiologique se sont alors immédiatement rendues à l'hôtel et n'ont pu que constater le décès de cet homme », a-t-il déclaré.
Un test en laboratoire a confirmé l'infection par COVID-19, a-t-il précisé, ajoutant que l'hôtel a été désinfecté et que les personnes entrées en contact avec cet homme ont été placés en isolement.
Appel à la transparence
Nasser Baum, ministre yéménite de la Santé, a exhorté les travailleurs de la santé dans les zones contrôlées par les Houthis à être transparents dans leur divulgation des infections, comme l'a été le gouvernement yéménite dans sa divulgation des cas dans l'Hadramaout, à Aden et à Taez.
« Cacher des cas nuira à tous les Yéménites, étant donné que la pandémie ne fait pas de différence », a-t-il déclaré.
« Toute dissimulation d'informations ne sera pas dans l'intérêt du peuple yéménite et contribuera à la propagation du virus », a-t-il ajouté.
Il a appelé les autorités locales à Aden à imposer un couvre-feu complet pendant au moins deux semaines afin que les équipes de surveillance épidémiologique puissent faire leur travail et suivre les infections ou les cas suspects de COVID-19, en plus d'autres mesures de précaution.
Le gouvernement a alloué 580 millions de riyals yéménites (2,3 millions de dollars) aux autorités provinciales et locales, a noté Baum. Ce montant s'ajoute aux 500 millions de riyals qui seront bientôt distribués aux centres d'isolement sanitaire.
Le vice-ministre de la Santé, Ali al-Walidi, a déclaré à Al-Mashareq que les patients atteints de coronavirus à Aden, dans l'Hadramaout et à Taez reçoivent un traitement et sont dans un état stable.
Dans ces régions, « les équipes de surveillance épidémiologique ont déjà tracé les contacts et pris les mesures nécessaires », a-t-il fait savoir.
« Les gens doivent suivre les instructions de la Haute Commission d'urgence du COVID-19, y compris la distanciation sociale et le fait de ne sortir de chez soi que lorsque cela est nécessaire », a-t-il souligné.
Couvre-feu à Sanaa
Le comité d'urgence du district administratif de Sanaa, qui est contrôlé par les Houthis, a ordonné la fermeture de dix quartiers résidentiels pendant 24 heures à partir de mercredi minuit, par mesure de précaution.
Selon l'analyste politique Faisal Ahmed, des sources médicales dans les zones contrôlées par les Houthis ont confirmé la présence de cas de coronavirus et qu'ils avaient reçu l'ordre de ne pas divulguer cette information, sous peine d'en subir les conséquences.
« La semaine dernière, les Houthis ont fermé des marchés à Sanaa sous prétexte de les désinfecter, après la découverte de cas suspectés », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
« Ils ont également imposé une quarantaine obligatoire aux familles des cas suspectés, mais ils n'ont pas encore annoncé les résultats définitifs concernant leur état », a-t-il déclaré. « C'est très suspect. »
À l'aide de véhicules et de haut-parleurs, les Houthis ont exhorté les habitants des dix quartiers où le couvre-feu a été déclaré à rester chez eux.
Fermetures liées au virus
Après l'annonce des cas à Aden, la province voisine de Lahj a annoncé la fermeture des points de passage et a empêché les habitants de se déplacer.
Le gouverneur de Lahj a exhorté les habitants à rester chez eux et a déclaré que la province mènerait, dans la mesure de ses capacités, des campagnes de sensibilisation et de désinfection pour tenter d'empêcher le virus de se propager, compte tenu de ses ressources limitées.
Dans la province de Marib, l'autorité locale a également approuvé des mesures de précaution pour lutter contre le coronavirus, notamment en intensifiant les tests à l'entrée et en aidant les équipes d'intervention sanitaire avec des centres de dépistage fonctionnant 24 heures sur 24.
Parmi les autres mesures figurent la désinfection des lieux publics, l'interdiction des rassemblements sur les marchés de qat, les mariages et autres événements, et le renforcement de la surveillance des centres commerciaux et des marchés pour s'assurer qu'ils respectent les mesures de précaution.
O oncle, ce ne sont que des mots insignifiants!
Répondre1 COMMENTAIRE (S)