Santé

L'OMS met en garde contre l'impact du virus dans les zones de guerre au Moyen-Orient

AFP

Un yéménite déplacé portant un masque de protection arrive pour recevoir des articles de secours distribués par le Programme alimentaire mondial à Sanaa le 18 avril, face à la pandémie du nouveau coronavirus. [Essa Ahmed/AFP]

Un yéménite déplacé portant un masque de protection arrive pour recevoir des articles de secours distribués par le Programme alimentaire mondial à Sanaa le 18 avril, face à la pandémie du nouveau coronavirus. [Essa Ahmed/AFP]

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde mardi 28 avril contre l'impact de la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) dans les zones de conflits au Moyen-Orient, et a déconseillé l'assouplissement des mesures de confinement.

« La bataille est devenue plus difficile avec l’apparition du virus dans des pays tels que la République arabe syrienne, la Libye et le Yémen », a souligné le directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale Ahmed al-Mandhari.

Il a indiqué que des années d'agitation et de conflits ont détruit l'infrastructure de la santé dans ces pays, laissant les populations de vulnérables proies aux maladies infectieuses alors qu'elles luttent avec un accès limité aux services médicaux de base.

Un autre défi sérieux est la division politique, qui entrave souvent le partage des informations et l'accès humanitaires dans ces pays, poursuit-il.

Mandhari a également mis en garde contre l'assouplissement récent des mesures de confinement dans certains pays dans la région.

L'Égypte, l'Irak et l'Arabie saoudite ont récemment assoupli les heures du couvre-feu.

« La levée prématurée des mesures de distanciation sociale pourrait entraîner une résurgence incontrôlée de la transmission du COVID-19 et une deuxième vague plus grande de cas», a confié Mandhari.

Les déplacés yéménites risquent de perdre leurs abris

Environ un million de déplacés au Yémen risquent de perdre leurs abris, a indiqué l'ONU mardi, mettant en garde contre un déficit de financement avec la menace de la pandémie du COVID-19.

Il y a un besoin urgent d'environ 89,4 millions de dollars les prochaines semaines pour le fonctionnement des programmes d'aide de sauvegarde de la vie, a fait savoir le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR), rappelant qu'un déficit menace l'aide critique pour environ un million de personnes.

« Le Yémen est déjà considéré comme étant la plus grande crise humanitaire au monde», a signalé la porte-parole du HCR Shabia Mantoo.

« Le pays est maintenant confronté aussi à la double menace de la pandémie de coronavirus et l'impact des récentes pluies torrentielles et inondations ».

Plus de 100.000 personnes à travers le Yémen sont affectés, a-t-elle précisé, ajoutant que l'aide cherchée est devenue « urgente » vu que les groupes auxquels elle serait destinée sont les « plus vulnérables » au COVID-19.

« Pour plusieurs réfugiés et familles de déplacés, c'est une question de vie ou de mort», a martelé Mantoo.

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