Des éléments d'al-Qaïda ont fait sauter dimanche 9 février la maison d'un officier militaire de haut rang faborable au gouvernement dans le district d'al-Mahfad de la province d'Abyan, a rapporté le centre de presse des forces de la Ceinture de sécurité.
L'attaque contre le domicile du commandant des Forces d'intervention rapide Jamal Lakmah à Wadi Hamra a détruit la maison et blessé une partie de sa famille.
Les Forces d'intervention rapide sont une division des forces de la Ceinture de sécurité, lesquelles sont soutenues par les Émirats arabes unis.
« Des éléments d'al-Qaïda ont fait exploser la maison dimanche à l'aube, causant des blessures directes aux membres de la famille de Lakmah, dont des femmes et des enfants », a fait savoir le centre de presse.
Cette attaque a eu lieu alors que des observateurs locaux et internationaux exhortaient le gouvernement yéménite et le Conseil de transition du Sud (CTS) à accélérer la mise en œuvre de l'accord de Riyad.
L'accord de partage du pouvoir négocié par l'Arabie Saoudite entre le gouvernement yéménite et les séparatistes du sud a pour but de mettre fin à un sous-conflit et de poursuivre les efforts pour mettre fin à la guerre civile qui a dévasté le pays.
Tout retard dans la mise en œuvre de cet accord ne profitera qu'à al-Qaïda, qui a exploité les rumeurs de différends entre les différentes parties pour mener des attaques comme celle-ci, ont déclaré des observateurs à Al-Mashareq.
L'unité est nécessaire contre al-Qaïda
« L'explosion de la maison de Lakmah est survenue suite à des rapports faisant état de différends entre les forces yéménites et les forces du CTS sur l'application de l'Accord de Riyad, bien qu'il n'y ait pas eu d'affrontements », a indiqué l'analyste politique Faisal Ahmed.
« Il existe des divergences mineures relatives à la mise en œuvre de l'accord entre les deux parties », a-t-il déclaré à Al-Mashareq, notant que « certaines unités militaires sont actuellement redéployées en vertu de l'accord ».
La Brigade de défense côtière de l'armée yéménite est transférée d'Abyan à Tor al-Baha dans la province de Lahij, via le point de contrôle d'al-Alem à l'entrée de la province d'Aden, a-t-il déclaré.
Dans le même temps, a-t-il ajouté, une autre brigade est transférée de Lahij au front de Maris pour combattre les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran.
« Ces mesures sont positives », a-t-il affirmé, notant que « le différend a été déclenché par une demande du CTS concernant le transfert d'une autre brigade d'Abyan à Marib ».
« Les commandants de la Coalition arabe et du Comité militaire conjoint mettent tout en œuvre pour résoudre le problème », a-t-il fait savoir, soulignant qu'il y a eu quelques avancées positives.
Il s'agit notamment de l'arrivée de forces et de moyens saoudiens à Aden pour soutenir les forces yéménites, a-t-il conclu.