Le chef des séparatistes du sud au Yémen met en garde contre l'effondrement imminent d'un accord de partage du pouvoir, disant que la région est menacée par la crise économique et les attaques extrémistes.
L'accord pour résoudre un conflit pour le contrôle dans le sud , qui a été signé à Riyad novembre dernier, a été salué comme un pas vers la fin du conflit général au Yémen qui oppose le gouvernement et les Houthis (Ansarallah) appuyés par l'Iran.
Cependant, les analystes disent qu'il est effectivement mort, ne parvenant pas à respecter les délais pour les mesures clés y compris la formation d'un nouveau cabinet avec une représentation égale pour les sudistes, et la réorganisation des forces militaires.
Dans un entretien accordé à l'AFP, Aidarous al-Zoubeidi, qui dirige le Conseil de transition du sud (STC), a affirmé qu'il était engagé à l'accord « sous la direction de l'Arabie saoudite » qui mène la coalition militaire contre les Houthis.
Al-Zoubeidi a indiqué que l'accord unit le sud contre les Houthis et reconnait le STC en tant que partie légitime.
'Souffrance de la population'
En août, des affrontements mortels ont éclaté entre le gouvernement et les forces du STC qui ont saisi le contrôle d'Aden, expulsant les forces unionistes qui y ont installé une base lorsque le président Abd Rabbo Mansour Hadi a fui Sanaa en février 2015.
Alors que le gouvernement et le STC sont techniquement alliés dans la longue guerre contre les Houthis, les sécessionnistes croient que le sud devrait être un État indépendant -- comme il l'était avant l'unification en 1990.
Mais, al-Zoubeidi a affirmé qu'ils étaient prêts à mettre de côté cet objectif alors que les alliés sont concentrés sur le combat contre les Houthis.
« Nous n'aspirons pas pour le moment à l'indépendance, nous aspirons au partenariat... et le droit de choisir notre propre destin à travers la démocratie», souligne-t-il.
La mise en œuvre perturbée de l'accord survient au milieu de ce qui est qualifié par al-Zoubeidi de situation critique dans le sud du Yémen.
« Il y a une pénurie des produits alimentaires, les dépôts sont vides dans le sud et les stocks ne couvrent pas les besoins de la population pour dix jours», regrette-t-il.
« Les gens souffrent aussi car ils n'ont pas reçu leurs salaires», poursuit-il.
Al-Zoubeidi a indiqué que la devise du Yémen souffrait d'une forte dépréciation, et qu'il était possible que dans les quelques prochains mois le riyal pourrait être abandonné pour les devises saoudienne ou américiane « car il n'aura plus de valeur ».
L'accord de Riyad a fixé un calendrier pour le retour du gouvernement à Aden, la désignation d'un nouveau chef de sécurité et un gouverneur pour la ville, et la formation d'un nouveau cabinet de 24 ministres avec une représentation égale pour les sudistes.
Le Premier ministre du Yémen Moeen Abdoulmalik est retourné à la ville en décembre mais les deux côtés ont échoué à respecter les autres échéanciers.
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