Terrorisme

L'Iran limite l'accès à internet alors que les autorités se préparent à de nouvelles manifestations

Par l'AFP

Des magasins détruits lors des manifestations contre les hausses des prix du carburant dans une photo prise le 20 novembre à Shahriar, à l’ouest de Téhéran. [Atta Kenare/AFP]

Des magasins détruits lors des manifestations contre les hausses des prix du carburant dans une photo prise le 20 novembre à Shahriar, à l’ouest de Téhéran. [Atta Kenare/AFP]

Les forces de sécurité irakienne se préparent à de nouvelles manifestations jeudi 26 décembre alors que les manifestants appellent à la commémoration de ceux tués lors de la répression du mouvement de contestation à travers le pays le mois dernier.

Un vague de coupure d'internet a été imposée en Iran mercredi, a rapporté l'agence de presse ILNA, alors que les autorités ont intensifié la présence des forces de sécurité et la police antiémeutes dans les rues.

La coupure survient sur les ordres des forces de sécurité, a indiqué l'agence de presse, citant ce qu'elle a appelé une source informée au ministère iranien de l'Information et de la technologie de communications.

« Cette restriction sur l'accès à l'internet comprend seulement le trafic international des lignes de téléphone mobile», citant la source.

Elle a également exclu ce que la source a appelé le « trafic interne », qu'indiquant que seuls les sites web internes seraient accessibles.

Les correspondants de l'AFP à Téhéran ont rapporté des perturbations mercredi aux connexions d'internet et autres services liés.

NetBlocks, un site web qui surveille les coupures internationales d'internet, a également rapporté les perturbations, écrivant sur tweeter qu'il y avait eu des « preuves de perturbation de l'internet mobile dans des parties de #l'Iran » depuis 6h30.

Au moins 304 personnes ont été tuées en Iran dans une campagne de répression de trois jours contre les manifestations en novembre, selon un rapport d'Amnesty International publié le 16 décembre.

Le groupe des droits de l'homme avait estimé plus tôt 208 morts , dont deux jeunes âgés de 15 et 17.

Les jours d'agitation en Iran du 15 novembre ont été marqués par les attaques contre les stations de police, cabriolage de magasins et de banques et incendiation de stations de service alors que les autorités ont imposé une coupure d'internet toute la semaine.

Les vidéos apparaissant depuis lors semblent montrer des scènes de la répression qui a suivi, y compris des scènes de forces de sécurité tirant le feu sur les manifestants sans arme ou les frappant avec es bâtons.

Les États-Unis, la France et l'Allemagne ont tous condamné l'Iran pour l'effusion de sang.

Arrestation de la famille d'un manifestant tué

Mardi, l'Iran a arrêté la famille d'un jeune homme tué dans les manifestations le mois dernier, a rapporté l'agence de presse Mehr.

La famille de Pouya Bakhtiari, qui a été « tué de manière suspecte dans les derniers émeutes », a été convoquée pour des discussions avec les autorités, a indiqué Mehr, citant ce qu'elle a appelé une source informée.

Ils ont été découverts avoir « mené un projet anti-révolutionnaire » et des « activités anti-structurales », a indiqué l'agence, proche des conservateurs en Iran.

« Par conséquent, ces éléments ont été arrêtés sur ordre judiciaire pour protéger l'ordre et la sécurité de l'honorable peuple et autres endommagés par les émeutiers», a-t-elle ajouté sans préciser les membres de la famille qui ont été placés en détention.

Bakhtiari aurait été tué dans la ville de Karaj, à l'ouest de Téhéran. il avait 27 ans.

Son compte Instagram, qui serait maintenant administré par son père, a annoncé qu'une cérémonie commémorant 40 jours depuis sa mort sera organisée au cimetière de Karaj jeudi.

Le compte était toujours actif avec plus de 19 000 abonnés mardi.

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