Le Liban a renforcé la sécurité autour des centres de manifestations à Beyrouth mercredi 18 décembre, après plusieurs nuits de violence qui viennent perturber deux mois de manifestations largement pacifiques.
Des barricades ont été érigées pendant la nuit pour bloquer ou contrôler l'accès aux sites des protestations où des contre-manifestants avaient antérieurement tenté d'attaquer les protestataires .
Un officier qui a parlé sous couvert d'anonymat a précisé que des barrières en béton ont été destinées à aider les forces de sécurité à mieux contrôler les sites et prévenir de nouveaux affrontements.
Après la violence entre les manifestants et les forces de sécurité à Beyrouth samedi et la nuit du dimanche, et entre les contre-manifestants et la police la nuit de lundi, la capitale est restée calme mardi.
Mais des tensions ont été enregistrées ailleurs dans le pays, alors que le Liban attend les réunions parlementaires pour désigner un nouveau premier ministre jeudi, une démarche nécessaire pour former un gouvernement.
Les manifestations ont commencé le 17 octobre, avec des demandes d'une réforme radicale de la classe dirigeante et un nouveau gouvernement composé d'experts indépendants.
Le Premier ministre Saad al-Hariri a démissionné le 29 octobre, mais les divisions profondes entre les parties parties politiques ont provoqué l'ajournement à deux reprises des consultations parlementaires pour désigner un nouveau premier ministre.
Mardi soir, de jeunes partisans du mouvement Amal ont jeté des pierres aux manifestants à Nabatieh, selon un témoin.
Des agresseurs inconnus ont mis le feu à un arbre de Noël dans la ville de Tripoli dans le nord, a affirmé un correspondant de l'AFP.
Lundi soir, des dizaines de partisans du Hezbollah et Amal ont incendié des voitures et se sont heurtés aux forces de sécurité qui essayaient de les empêcher d'atteindre la place principale des manifestations à Beyrouth.