Sécurité

Les États-Unis envisagent renforcer leurs troupes pour contrer l'Iran

Par l'AFP

Une installation détruite à l'usine de traitement de pétrole Abqaiq en Arabie Saoudite est photographiée le 20 septembre. Suite à des attaques sur les installations pétrolières au Royaume, attribuées à l'Iran, Riyad a demandé aux États-Unis des renforts militaires. [Fayez Nureldine/AFP]

Une installation détruite à l'usine de traitement de pétrole Abqaiq en Arabie Saoudite est photographiée le 20 septembre. Suite à des attaques sur les installations pétrolières au Royaume, attribuées à l'Iran, Riyad a demandé aux États-Unis des renforts militaires. [Fayez Nureldine/AFP]

Les États-Unis ont annoncé jeudi 5 décembre qu'ils envisageraient d'envoyer de nouvelles forces pour contrer l'Iran, un responsable a indiqué qu'environ 5000 à 7000 troupes pourraient être déployés dans la région.

Auditionné au Congrès, le sous-secrétaire à la Défense John Rood a indiqué que les États-Unis « observaient le comportement de l'Iran avec préoccupation ».

« Nous continuons à observer le niveau de la menace et avons la capacité d'adapter rapidement notre présence», a affirmé Rood au Comité des services armés au Sénat.

Un responsable américain qui a requis l'anonymat a indiqué que le ministre américain de la Défense Mark Esper considérait des plans pour envoyer 5000 à 7000 soldats au Moyen-Orient.

Ce responsable n'a pas confirmé où ces forces pourraient être déployées, ni à quelle échéance, mais a indiqué que leur envoi serait dû à des frustrations avec des attaques sur les intérêts américains par des groupes liés à l'Iran.

En Septembre, les États-Unis ont affirmé quel'Iran étaient responsables des attaques sur l'installation pétrolière Abqaiq en Arabie Saoudite, un proche allié des États-Unis et un rival régional de l'Iran.

Riyad a demandé par la suite à Washington des renforts, recevant deux escadrons de chasse, des batteries de défense antimissile supplémentaires, ramenant le nombre de troupes américaines déployées au Royaume à environ 3000.

Les États-Unis sont également préoccupés par une hausse des attaques sur des bases en Irak, où les manifestations provoquées par un mécontentement économique ont également ciblé le régime de l'Iran et sa forte influence en Irak.

« Nous avons de la chance, personne n'est mort. Il y a une hausse dans les attaques à la roquette», a affirmé un autre responsable américain.

« Il est clair que ce n'est pas 'l’État islamique en Irak et en Syrie' (EIIS). Tout va dans la bonne direction et dans la portée exacte», a ajouté le responsable, comparant les capacités iraniennes à celles de l'EIIS.

Milice appuyée par l'Iran pointée du doigt

Cinq roquettes ont frappé la base aérienne en Irak mardi après la visite du vice-président Mike Pence aux troupes américaines là-bas.

Des sources de sécurité ont affirmé que la milice irakienne Kataib Hizbollah, appuyée par l'Iran, était responsable.

Deux roquettes ont frappé la base aérienne al-Balad, au nord de Bagdad, jeudi soir, ont annoncé les forces de sécurité irakiennes.

L'attaque de jeudi avec des roquettes Katyusha n'ont pas laissé de victimes ou dégâts matériels, mais « était proche », a indiqué un responsable américain.

Environ 5.200 troupes américaines sont déployées dans les bases irakiennes pour aider les forces irakiennes à empêcher l'EIIS de se regrouper.

Les attaques, ciblant d'autres bases ou l'ambassade américaine à Bagdad, ont atteint une moyenne de plus d'une par semaine au cours des six mois derniers.

« Il y a une hausse des attaques à la roquette», a indiqué un autre responsable américain, ajoutant que même s'elles n'ont pas laissé de victimes américaines ou causé peu de dégâts, elles sont de plus en plus inquiétantes.

Plus d'une dizaine de roquettes ont frappé la base aérienne al-Qayyarah au nord de l'Irak le mois dernier, l'une des plus grandes attaques ces mois derniers à frapper une zone où les troupes américaines sont basées.

Il n'y avait pas eu de revendication de responsabilité pour les attaques, et Washington n'a pas accusé une faction particulière.

Mais le secrétaire d'état américain Mike Pompeo a attribué des attaques similaires à des groupes affiliés à l'Iran.

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