Politique

L'AIEA met en garde contre l'intimidation suite à l'incident de l'Iran

Par l'AFP

Le nouveau directeur-général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi parle lors d'une conférence de presse au siège de l'agence à Vienne le 2 décembre. [Joe Klamar/AFP]

Le nouveau directeur-général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi parle lors d'une conférence de presse au siège de l'agence à Vienne le 2 décembre. [Joe Klamar/AFP]

Le nouveau chef de l'agence de contrôle nucléaire de l'ONU a mis en garde mardi 3 décembre contre l'intimidation de ses inspecteurs après que l'un d'eux a vu son accréditation retirée par l'Iran suite un incident dans une installation nucléaire.

« Nous nous voulons pas exagérer les choses mais c'est un sujet sérieux», a affirmé le directeur-général de l'Agence internationale de l'énergie nucléaire Rafael Grossi.

« Je suis aux côtés de mes inspecteurs et (ils) ont un important travail à faire, ils ne doivent pas être intimidés ... en aucun cas, » a-t-il martelé.

Iran retire l'accréditation

Le mois dernier, l'Iran a confirmé le retrait de l'accréditation d'une inspectrice de l'AIEA en octobre après qu'elle aurait déclenché l'alarme dans un contrôle de sécurité -- utilisé pour détecter les explosifs -- à la porte d'entrée à l'usine d'enrichissement à Natanz.

Elle a été temporairement interdite de quitter l'Iran, ce qui a été qualifié « d'inacceptable » par l'AIEA basée à Vienne.

L'agence a affirmé qu'il « n'y avait pas d'indication qui confirmerait » l'allégation qu'elle portait une matière explosive.

Grossi a signalé que l'AIEA et l'Iran « ne se sont pas entendus » sur les faits de ce qui s'est produit dans l'incident.

Les inspecteurs de l'agence surveillent l'exécution de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire de l'Iran, appelé le Plan global d'action conjoint (JCPOA).

« Les pays ne doivent pas interférer dans le travail de nos inspecteurs et ceci est le message que nous avons transmis à nos collègues iraniens», a souligné Grossi, qui a assumé ses fonctions de directeur-général mardi.

Il a indiqué qu'il était important pour les inspecteurs de connaître cela du point de vue de l'agence, ils « sont toujours appuyés et ne seront pas laissés seuls autrement tout l'édifice des inspecteurs internationaux s'écoulerait et s'étendrait ».

Grossi a indiqué que le programme nucléaire iranien a été l'une des priorités qu'il traiterait « immédiatement » et a ajouté qu'il pourrait rencontrer des responsables iraniens qui seront à Vienne plus tard cette semaine pour une réunion des autres participants du JCPOA.

Particules d'uranium inexpliquées

Le président du parlement iranien Ali Larijani a averti dimanche que Téhéran serait « forcé à sérieusement reconsidérer certains de ses engagements » envers l'AIEA si les parties au JCPOA provoquerait un mécanisme de dispute qui pourrait entraîner des sanctions.

Grossi a précisé que même si l'AIEA « prend en considération » de telles déclarations, « cela ne signifie pas que cela affecte de manière directe ce que nous faisons », et qu'aucune correspondance dans ce sens n'a été reçue directement de l'Iran.

Grossi a ajouté que de tels commentaires faisaient « partie d'une discussion politique entre l'Iran et d'autres pays, pas nous ».

Pendant plusieurs mois, l'AIEA n'a cessé de demander à l'Iran d’expliquer la présence de particules d'uranium dans un site non déclaré, qui semblait être dans un lieu au district de Turquzabad à Téhéran.

Grossi a affirmé que l'AIEA attendait toujours de recevoir une « explication satisfaisante », ajoutant que l'agence n'a pas fixé de dates butoirs, « quiconque prenant cela au sérieux ne permettrait pas qu'il continue encore et encore ».

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