Économie

Le Premier ministre yéménite ordonne au gouvernement de payer les salaires des militaires

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Des soldats saoudiens montent la garde lors de l'arrivée du Premier ministre yéménite Moeen Abdoulmalik à Aden, le 18 novembre. [Saleh al-Obeidi/AFP]

Des soldats saoudiens montent la garde lors de l'arrivée du Premier ministre yéménite Moeen Abdoulmalik à Aden, le 18 novembre. [Saleh al-Obeidi/AFP]

Le Premier ministre yéménite a ordonné au gouvernement de débloquer les salaires des personnels de l'armée et de la police après qu'ils eurent organisé un sit-in de deux jours devant le siège du gouvernement cette semaine à Aden.

Ces salaires avaient été suspendus au début des confrontations militaires qui avaient opposé l'armée nationale et le Conseil de transition du Sud (CTS) en août.

Lundi 25 novembre, le Premier ministre Moeen Abdoulmalik a donné pour instruction aux ministères de la Défense et des Finances et à la Banque centrale de verser très rapidement les salaires des personnels de l'armée et de la police comme « une obligation majeure de la part du gouvernement et un droit qui ne peut souffrir d'aucun compromis ».

Cette directive a été émise après que le Premier ministre a rencontré plusieurs représentants des manifestants au Palais Maashiq, siège de la présidence.

Abdoulmalik a mis sur pied une commission composée de représentants des ministères de la Défense et des Finances et de la banque centrale pour suivre ce paiement des salaires.

« Le gouvernement est rentré à Aden en application de l'accord de Riyad », a-t-il déclaré, soulignant que ses priorités sont pour l'heure de faire en sorte que les choses reviennent à la normale, de payer les salaires des employés et d'améliorer les services publics.

Les commissions ont commencé à travailler

Le gouvernement est rentré à Aden avant tout pour reprendre le paiement des salaires, a expliqué le porte-parole du gouvernement yéménite Rajeh Badi à Al-Mashareq.

La situation au Yémen est « extrêmement complexe et exige les efforts concertés de toutes les parties pour mettre en œuvre l'accord de Riyad et centrer ses efforts sur la lutte contre le coup d'État des Houthis [Ansarallah] appuyés par l'Iran », a-t-il ajouté.

Lundi, quatre commissions militaires conjointes ont commencé à mettre en œuvre les dispositions de l'accord de Riyad touchant à l'intégration des forces militaires et de sécurité dans les rangs des ministères de la Défense et de l'Intérieur.

Deux de ces commissions comprennent des représentants du gouvernement légitime et du CTS et travaillent à Riyad sous la supervision directe de la Coalition arabe, ont indiqué les médias locaux.

Les deux autres commissions à Aden rassemblent toutes les informations nécessaires sur les forces de sécurité et militaires, notamment leurs nombres et leurs lieux de déploiement.

Elles se préparent également à récupérer toutes les armes lourdes et de moyen calibre à Aden et à les retirer dans des camps situés à l'extérieur de la ville et placés sous la supervision des forces de la coalition.

L'accord de Riyad, une « bouée de sauvetage pour le Yémen »

Les commissions militaires sur le terrain doivent agir rapidement pour mettre en œuvre les missions qui leur ont été confiées, a expliqué le politologue Faisal Ahmed.

« La mise en œuvre des aspects militaires et sécuritaires de l'accord de Riyad est un pilier essentiel pour la réussite de cet accord dans son ensemble », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.

« L'accord de Riyad est une bouée de sauvetage pour le Yémen », a-t-il déclaré, et toute tentative de le saper signifiera un retour aux confrontations militaires.

Cela mettra en danger des vies civiles, menacera l'unité nationale et fera avorter les efforts pour résister à l'expansion iranienne au Yémen, a-t-il conclu.

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1 COMMENTAIRE (S)

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Pourquoi ne paient-ils pas les salaires en retard en une seule fois?

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