Les États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) travaillent ensemble pour maintenir la sécurité régionale et la liberté de navigation dans le golfe Persique, ont déclaré des experts militaires à Al-Mashareq.
Oman a accueilli la 16e réunion du Conseil conjoint de défense du CCG le 31 octobre à Mascate, où les ministres de la Défense ont souligné l'importance qu'il y a à protéger la liberté de la navigation maritime internationale dans le golfe Persique.
Abdoullatif ben Rashid Al Zayani, secrétaire général du CCG, a souligné le haut niveau de préparation des armées des États membres et a salué la coopération entre les forces armées du CCG et celles des pays alliés.
« Les actions hostiles de l'Iran contre les pays du CCG et l'utilisation de ses branches militaires pour déstabiliser la sécurité et la stabilité dans de nombreux pays sont un secret de polichinelle », a déclaré le colonel Saadan al-Ghanem, officier en retraite des forces koweïtiennes.
Les ministres de la Défense du CCG s'efforcent de repousser la menace iranienne et de « bloquer toute tentative d'usurpation des richesses de la région » à des fins économiques, sectaires ou géopolitiques, a-t-il affirmé à Al-Mashareq.
La mise à niveau continue des armées du CCG et les exercices conjoints menés avec des partenaires internationaux visent à renforcer la sécurité régionale et à garantir l'acheminement du pétrole et du gaz vers les marchés internationaux, a-t-il expliqué.
Dans le même temps, les États du CCG s'efforcent de trouver des solutions politiques pour résoudre les crises dans la région, avec un accent spécial mis actuellement sur la guerre au Yémen, a ajouté al-Ghanem.
Politique positive
Oman travaille avec d'autres États du CCG pour « protéger la liberté de navigation dans le détroit d'Ormuz et le flux de pétrole et de gaz vers les marchés internationaux », a fait savoir l'analyste stratégique Khalfan ben Rashed à Al-Mashareq.
« Pour ce faire, il utilise ses relations avec l'Iran pour s'assurer que les menaces n'augmentent pas », et que la situation ne s'enflamme pas davantage, a-t-il poursuivi.
Oman cherche à instaurer « une paix totale et juste et empêcher toute ingérence dans les affaires intérieures des pays », a-t-il ajouté, notant qu'il s'agit d'une politique adoptée de longue date par le sultan Qaboos.
Oman n'autoriserait jamais la fermeture du détroit d'Ormuz, a-t-il indiqué, car le sultanat honore les engagements internationaux et remplit son devoir de maintien de la sécurité dans la région.
Les pays du CCG sont « conscients de l'importance du rôle d'Oman, qu'il soutiennent entièrement », a-t-il ajouté.
Sécurité énergétique
« L'Arabie saoudite porte un énorme fardeau dans la défense de la sécurité du Golfe contre les ingérences iraniennes flagrantes dans la région », a déclaré le général Mohammed al-Juhani, officier en retraite de l'armée saoudienne.
« Il n'y a pas si longtemps, les installations pétrolières et gazières du royaume ont été ciblées », a-t-il rappelé à Al-Mashareq, ajoutant que l'armée saoudienne travaille avec les forces armées des États du CCG « pour renforcer la sécurité énergétique dans la région et protéger la navigation ».
« Dans le même temps, nous travaillons avec les États-Unis, notre plus grand partenaire en matière de sécurité dans la région », a-t-il indiqué, sur terre et sur mer.
Nous ne voulons pas la guerre, a-t-il affirmé. « Nous voulons le développement, la prospérité et la stabilité pour tous nos peuples. »
« La guerre ne fait que des perdants », a-t-il conclu. « Les innocents en paient le prix, alors que les mercenaires savent s'échapper et se déplacer d'une région à l'autre pour déclencher crises et guerres sans le moindre remords. »
« Nous restons aux aguets. »