Jeunesse

La coalition arabe remet douze enfants-soldats à la police de Marib

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Un jeune Yéménite aligne une cartouche sur le canon d'un fusil d'assaut Kalachnikov, avec un drapeau sur son gilet montrant une photo du leader des Houthis Abdoulmalik al-Houthi, tandis qu'un autre se tient devant une caisse de jus de fruits lors d'une réunion tribale à Sanaa, le 21 septembre. [Mohammed Huwais/AFP]

Un jeune Yéménite aligne une cartouche sur le canon d'un fusil d'assaut Kalachnikov, avec un drapeau sur son gilet montrant une photo du leader des Houthis Abdoulmalik al-Houthi, tandis qu'un autre se tient devant une caisse de jus de fruits lors d'une réunion tribale à Sanaa, le 21 septembre. [Mohammed Huwais/AFP]

Dimanche 3 novembre, la coalition arabe a remis à la police de la province yéménite de Marib douze enfants-soldats qui avaient été capturés alors qu'ils combattaient dans les rangs des Houthis (Ansarallah) appuyés par l'Iran.

Ces enfant-soldats, âgés de 12 à 14 ans, avaient été capturés à proximité de la frontière avec l'Arabie saoudite et remis à la police de Marib.

« La police de Marib a reçu ces douze enfants, et leur réinsertion commencera dans les prochains jours », a déclaré Abdoul Rahman al-Qabati, directeur du Projet de réinsertion des enfants-soldats à la fondation Wethaq d'orientation civile.

Ces garçons ont été inscrits dans un programme de réinsertion de 45 jours, financé par le Centre d'aide et d'assistance humanitaire du Roi Salman (KSRelief).

Des artistes yéménites travaillent sur une fresque murale dans le cadre d'une campagne pour mettre fin au recrutement d'enfants-soldats par les milices tribales, le 10 avril 2014 à Sanaa. [Mohammed Huwais/AFP]

Des artistes yéménites travaillent sur une fresque murale dans le cadre d'une campagne pour mettre fin au recrutement d'enfants-soldats par les milices tribales, le 10 avril 2014 à Sanaa. [Mohammed Huwais/AFP]

Pour être éligible à ce programme, le tuteur légal de l'enfant doit consentir à sa participation, a-t-il ajouté, et l'enfant lui-même doit exprimer son désir d'être réinséré.

« Ce programme de réinsertion comporte des volets psychologiques, sociaux, culturels et sportifs pour aider l'enfant à reprendre une vie normale, retourner à l'école et se tenir éloigné de la violence et des combats », a poursuivi al-Qabati.

Après avoir terminé ce programme, « les enfants sont remis à leurs familles, qui endossent alors la responsabilité de soigner leurs enfants et de veiller à ce qu'ils ne retournent pas combattre », a-t-il indiqué.

Recrutement d'enfants

De nombreux enfants et adolescents combattent dans les rangs des Houthis, a expliqué l'avocat et activiste des droits de l'homme Abdoul Rahman Barman à Al-Mashareq.

Les enfants sont particulièrement vulnérables au recrutement, dans la mesure où « il est facile de les influencer intellectuellement », a-t-il indiqué, soulignant que les Houthis ont insisté pour « mettre en place des programmes intellectuels et culturels obligatoires pour les écoliers ».

Le recrutement des enfants pour se battre sur les champs de bataille du Yémen fait planer la « menace d'une énorme catastrophe sur la société », d'une ampleur inédite, a-t-il poursuivi.

« Plusieurs rapports internationaux indiquent que les Houthis ont commis des violations contre des enfants, en particulier le recrutement d'enfants », a-t-il indiqué, soulignant que de nombreuses familles ont subi des pressions pour envoyer leurs fils au front.

« Les Houthis utilisent ces enfants pour alimenter leur guerre absurde pour le compte de l'Iran et de ses intérêts dans la région, tandis que les familles pleurent leurs fils tués dans ces guerres et souffrent de plus en plus à tous les niveaux », a-t-il conclu.

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