Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien soutient les Houthis (Ansarallah) du Yémen depuis l'apparition de la milice au début des années 1990 dans la province de Saada, dans le nord du pays, ont fait savoir des experts à Al-Mashareq.
Dès le début, ont-ils expliqué, le CGRI a eu l'intention d'utiliser les Houthis comme une force intermédiaire pour perturber l'équilibre des puissances dans la région, en raison de l'emplacement stratégique de la milice près de la frontière sud de l'Arabie saoudite.
Les envois d'armes du CGRI aux Houthis, ainsi que la mise à disposition de formateurs pour leur apprendre comment les assembler et les utiliser, impliquent l'Iran dans les attaques des Houthis contre les pays voisins et ont étendu la guerre au Yémen, ont-ils déclaré.
En avril 2018, le Centre Abaad d'études et de recherches a publié une étude dans laquelle il révèle que le père du dirigeant houthi Abdoul Malek al-Houthi, Badr al-Din al-Houthi, a vécu à Téhéran pendant plusieurs années.
Il a été influencé par le premier guide suprême iranien, Rouhollah Khomeini, et par le modèle iranien, a indiqué l'étude, précisant que son fils, Hussein Badr al-Din al-Houthi, s'était également rendu en Iran au milieu des années 1980.
« Relation directe avec l'Iran »
Les Houthis ont une relation directe avec l'Iran, comme le prouve le fait que la milice a annoncé à la mi-août qu'elle nommait son propre « ambassadeur de la République du Yémen » à Téhéran, en violation du droit international.
Avant cela, et avant le coup d'État des Houthis en 2014, a précisé Abdoulsalam Mohammed, directeur du Centre Abaad d'études et de recherches, l'ambassadeur d'Iran à Sanaa se rendait dans les régions des Houthis à Saada.
Grâce aux visites de l'ambassadeur iranien dans ces régions, prétendument pour distribuer des « bourses d'études » aux étudiants pour qu'ils viennent en Iran, le CGRI a gagné accès aux jeunes houthis, a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
Ces jeunes hommes ont été amenés en Iran, où ils ont reçu une formation militaire, politique et médiatique, a-t-il poursuivi.
À la fin des années 1990, l'Iran a été en mesure de mettre en place diverses institutions et centres au Yémen et d'infiltrer certaines institutions étatiques et le Congrès général du peuple qui était au pouvoir, a-t-il poursuivi.
Il a également créé une cellule idéologique recrutant des jeunes et qui a pris de l'importance après le début des guerres du Yémen contre les Houthis en 2004, a indiqué Mohammed.
« Depuis la première guerre, l'Iran fournit un soutien logistique et militaire à travers les recrues formées par le CGRI et le Hezbollah sous le nom de « bourses d'études », a-t-il précisé.
Cela a conduit à la création d'usines de munitions et d'explosifs à Saada, a-t-il ajouté, soulignant que cela n'aurait pas été possible sans la participation des experts du CGRI et du Hezbollah.
Mohammed a souligné en particulier la formation dispensée en Iran.
Cela révèle la détermination du régime iranien à « former une force militaire qui prenne le contrôle du Yémen et à l'utiliser comme tremplin pour menacer les pays voisins et les intérêts internationaux », a-t-il déclaré.
Le CGRI entraîne des combattants houthis
Le CGRI a été directement impliqué dans la formation des forces d'élite des Houthis, selon un rapport de mai 2015 du Centre Fikr d'études stratégiques.
Ce rapport identifiait l'Armée d'Hussein comme le noyau des forces d'élite des Houthis, indiquant qu'elle avait reçu une formation du CGRI.
D'après le rapport, la formation s'est déroulée en deux phases, la première session, en 2011 et 2012, étant axée sur les commandants des niveaux supérieur et intermédiaire.
Cette formation a eu lieu au Liban, à Damas et à Téhéran, a précisé le rapport.
La deuxième phase s'est déroulée dans les camps des Houthis à Saada, a révélé le rapport, avec des cadres du Hezbollah et du CGRI participant à la formation.
« Le CGRI a débuté sa formation d'éléments houthis en recrutant des étudiants pour qu'ils viennent en Iran », a déclaré à Al-Mashareq Nabil al-Bakiri, spécialiste des groupes armés.
Lorsque la situation au Yémen a dégénéré en affrontements avec l'armée, le CGRI a envoyé des experts militaires dans les régions tenues par les Houthis sous divers prétextes, a-t-il rapporté, ajoutant que le CGRI a considérablement étendu son entraînement militaire depuis 2011.
Le CGRI supervise le développement militaire des Houthis depuis environ 1990, à travers son implication dans des opérations de formation et de recrutement, a déclaré à Al-Mashareq Faisal Ahmed, analyste politique et journaliste.
Il a également mené une contrebande d'armes pour les Houthis, ainsi que la fourniture de technologies de drones et des formations, a-t-il indiqué.
Les Houthis ont utilisé ces armes et ces drones pour menacer l'Arabie saoudite, a-t-il ajouté, en lançant des attaques contre les aéroports civils et les installations pétrolières.
Cela « rend l'Iran directement responsable des dégâts causés à l'Arabie saoudite par les attaques des Houthis, ainsi que des souffrances de millions de Yéménites provoquées par la guerre déclenchée par les Houthis », a-t-il conclu.
Suite au rythme accéléré des événements, les Houthis se sont insurgés contre le régime injuste et pris contrôle de Sanaa et plusieurs provinces avec la majorité Houthi. Ensuite l'Arabie saoudite et les EAU ont intervenu militairement, sont entrés au territoire du Yémen et ont occupé Aden et d'autres provinces à l'aide de groupes takfiristes. Ils ont mené une guerre injuste et inégale contre le sud, et les agresseurs lançant des frappes aériennes qui ont ciblé l'infrastructure, et empêcher la nourriture d'atteindre des centaines de milliers de personnes qui vivent maintenant assiégés, en proie aux maladies et à la famine. Après, la République Islamique d'Iran a fourni une aide modeste face au siège terrestre, maritime et aérien sur le Yémen. La population assiégée du Yémen souffrent maintenant de maladies, famine, déplacement et destruction aux mains des forces barbares de l'injustice représentées par la machine de mort saoudienne et émiratie et des mercenaires d'ici et d'ailleurs. Ces forces injustes ont tout fait, détruits les monuments, tué les gens et violé les sanctuaires islamiques, moraux et humains. Après, la population a commencé à défendre sa terre et son honneur, et sacrifiant tout et répondant aux crimes saoudiens avec des attaques de drones sur les installations pétrolières et d'autres zones à plusieurs reprises en réponse à cette agression. A la suite de ces frappes réussies et efficaces, l'Arabie saoudite a commencé à accuser l'Iran d'être derrière les attaques.
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