L'armée irakienne et des forces tribales ont abattu quatre leaders de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) lors d'une opération contre leur repaire dans la région désertique de Wadi Houran, dans l'ouest de l'Anbar, a indiqué un chef tribal jeudi 29 août.
L'armée irakienne et des forces tribales d'al-Baghdadi ont arrêté deux autres leaders de l'EIIS dans ce repaire, au sud-ouest d'al-Baghdadi, a expliqué à Diyaruna le responsable tribal Cheikh Qatari Samarmad al-Obeidi.
Cette opération s'inscrivait dans le cadre de la campagne « Volonté de victoire », a-t-il précisé, soulignant que cette opération s'attache à débarrasser le désert occidental de l'Anbar des résidus de l'EIIS.
« L'EIIS a perdu nombre de ses leaders et de ses éléments importants lors des opérations récentes », a poursuivi al-Obeidi.
« Les activités de sécurité à Wadi Houran, qui relèvent du domaine de responsabilité du commandement de la 7e division d'infanterie de l'armée de terre, en plus de notre force tribale, ont donné d'excellents résultats concernant l'élimination des résidus de l'EIIS dans ce secteur », a-t-il ajouté.
« Nous avons cette semaine détruit des dizaines de tunnels et de caches dans le wadi avec l'aide de l'armée irakienne et des appareils de la coalition internationale, neutralisant tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur », a-t-il poursuivi.
De plus, a-t-il précisé, des fournitures et des armes appartenant au groupe ont été détruites, et quatre véhicules qu'ils utilisaient ont été incendiés.
Affaiblissement de la présence de l'EIIS
Al-Obeidi a contesté certains articles parus dans les médias qui affirmaient que quelque 3 000 combattants de l'EIIS se trouvaient à Wadi Houran avant le lancement de la quatrième phase de la campagne « Volonté de victoire », le 24 août.
« Cela n'est pas vrai », a-t-il précisé. « Avant même nos récentes opérations, le groupe avait subi de lourdes pertes par suite du grand nombre de campagnes sécuritaires de ratissage. »
« Nos renseignements indiquaient que des dizaines d'éléments et de leaders de l'EIIS se cachaient et se déplaçaient par petits groupes de quatre ou cinq individus au maximum », a-t-il ajouté.
Il s'agissait « des derniers » éléments de l'EIIS qui restaient à Wadi Houran « après une série de frappes et d'attaques efficaces contre leurs repaires », a-t-il ajouté.
« Ils n'étaient pas libres de se déplacer comme ils le voulaient, mais étaient encerclés, et obtenaient eau et nourriture en menaçant et en faisant chanter les bergers et les Bédouins », a-t-il poursuivi.
La récente campagne de sécurité a « resserré l'étau » autour des derniers éléments de l'EIIS, a-t-il conclu, « et leur sort est une mort inévitable, à plus ou moins brève échéance ».