Le président américain Donald Trump a approuvé puis annulé jeudi 20 juin les frappes contre des cibles iraniennes, après que l'Iran eut abattu un drone américain, ce que le président américain a qualifié de « grave erreur ».
Les États-Unis avaient prévu de frapper « une poignée de cibles iraniennes, comme des radars et des batteries de missiles », a rapporté jeudi soir le New York Times, citant de hauts responsables de l'administration, mais le plan a brusquement été avorté dans ses premières phases.
L'Iran avait déclaré plus tôt avoir récupéré des pièces du drone-espion américain Global Hawk dans ses eaux territoriales après avoir abattu celui-ci lors d'une frappe de missile, mais le Pentagone affirme qu'il se trouvait au-dessus des eaux internationales lorsqu'il a été atteint.
Vendredi, Trump a déclaré qu'il avait annulé les frappes annoncées sur l'Iran parce que la mort escomptée de 150 personnes n'aurait pas été une réponse « proportionnée » à la destruction par Téhéran d'un drone américain.
La destruction de ce drone à proximité de la région stratégique du détroit d'Ormuz a été le point culminant des tensions entre les deux pays après une série d'attaques contre des navires pétroliers que les États-Unis ont imputées à Téhéran.
Vendredi, l'Iran s'est engagé à défendre ses frontières après avoir abattu ce drone, le commandant de la branche aérospatiale du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) affirmant que l'appareil avait été averti à deux reprises avant d'être abattu au-dessus du golfe d'Oman, sans préciser les moyens d'avertissement.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a fourni à l'ambassadeur de Suisse Markus Leitner, dont le pays représente les intérêts des États-Unis en Iran, des preuves « irréfutables » que ce drone avait violé l'espace aérien iranien, a-t-il indiqué.
Le représentant spécial des États-Unis sur l'Iran, Brian Hook, a déclaré pour sa part que Téhéran était « responsable de l'escalade des tensions dans la région » et a accusé le pays de rejeter les ouvertures diplomatiques visant à désamorcer la situation.
« L'Iran doit répondre à la diplomatie par la diplomatie, non par la force militaire », a déclaré Hook à des journalistes en Arabie saoudite.
Vols détournés
L'Administration fédérale américaine de l'aviation civile a mis en garde sur le danger pour les vols « comme le montre la destruction d'un drone américain par un tir de missile sol-air iranien » et a interdit tout survol de la zone par des appareils civils américains « jusqu'à plus ample informé ».
La plupart des grandes compagnies aériennes non américaines, à l'instar de British Airways, KLM, Lufthansa et Qantas, ont indiqué qu'elles allaient elles aussi dérouter leurs appareils pour éviter cette zone sensible du détroit d'Ormuz.
Le Pentagone explique que ce drone Global Hawk, l'un des matériels les plus coûteux dans l'arsenal américain, à un prix unitaire de 120 millions de dollars, se trouvait à 34 kilomètres de l'Iran lorsqu'il a été détruit par un missile sol-air lors d'une « attaque non provoquée ».
Il a publié une carte montrant la trajectoire de ce drone, qui indique qu'il volait en-dehors des eaux iraniennes et comportait une photographie indiquant ses coordonnées lorsqu'il a été abattu.
Zarif a fourni des coordonnées différentes de l'endroit où le drone a été abattu par une batterie de défense aérienne Khordad 3 de fabrication iranienne.
Cet incident survient alors que l'Iran avait déjà été accusé par Washington d'avoir mené des attaques contre des pétroliers dans les couloirs maritimes encombrés conduisant au golfe par le détroit d'Ormuz.
Téhéran réfute toute implication.
Trump a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'était pas favorable à une guerre avec l'Iran, à moins que ce ne soit pour empêcher le pays d'obtenir l'arme nucléaire.
Trump devrait arrêter ses absurdités, il n'a aucune idée du nombre de personnes qui seront touchées.
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Les États-Unis ont annulé les frappes contre l'Iran après que l'Iran avait abattu le drone. L'Iran a le droit de se défendre. Je ne suis pas partial du côté iranien; ceci est juste pour prouver les droits et réfuter le mensonge. Mahmoud Marghani.
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