Depuis le début de la guerre en Syrie, l'Iran fournit une aide létale à ses milices affiliées afin de renforcer le régime syrien et d'étendre sa propre influence dans le pays et dans la région, ont déclaré des spécialistes à Diyaruna.
Des preuves irréfutables montrent l'implication du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans l'exportation d'armes vers les zones de conflit au Moyen-Orient, ont-ils ajouté.
Par l'intermédiaire de ses affiliés, le CGRI « affaiblit la sécurité dans les pays de la région pour mieux y imposer son hégémonie », a expliqué Fathi al-Sayedn chercheur au Centre Al-Sharq d'études régionales et stratégiques et spécialiste des affaires iraniennes.
Il a recruté des milliers de personnes au Moyen-Orient et formé des cellules dont certaines sont devenues des groupes importants très influents dans des pays comme le Liban, l'Irak, le Yémen et la Syrie, a indiqué pour sa part à Diyaruna Sheyar Turko, chercheur spécialisé dans le financement du CGRI.
« L'Iran continue également d'apporter son soutien à d'autres cellules dans des pays comme Bahreïn, l'Arabie saoudite et le Koweït », a-t-il poursuivi.
Ces groupes reçoivent une aide du CGRI pour l'achat ou la fabrication d'armes, a-t-il ajouté, et leur influence sur le terrain s'est accrue, jusqu'à devenir des outils puissants au service de Téhéran.
L'Iran a ainsi fourni des missiles balistiques à longue portée au Hezbollah libanais et aux bases du CGRI en Syrie, a-t-il ajouté, et les Houthis (Ansarallah) du Yémen ont utilisé ces missiles pour frapper l'Arabie saoudite.
L'Iran alimente les tensions sectaires en Syrie
« Le transfert d'armes et de combattants en Syrie au prétexte de résister aux groupes terroristes n'est rien d'autre qu'un mensonge élaboré par le CGRI », a indiqué le journaliste syrien Mohammed al-Abdoullah à Diyaruna.
En avançant cette fausse vision des choses, le CGRI cherche en fait à « atteindre son objectif de prendre le contrôle d'une partie aussi grande que possible du territoire syrien pour réaliser son rêve de parvenir jusqu'à la Méditerranée », a-t-il ajouté.
« L'Iran a ainsi transféré des dizaines de milliers de tonnes d'armes, de munitions et de missiles pour y parvenir », a-t-il poursuivi.
Cet afflux d'armes iraniennes en Syrie « ne mettra pas un terme au conflit, mais servira au contraire à en déclencher un autre, une guerre sectaire qui a déjà commencé », a-t-il ajouté.
Al-Abdoullah a souligné que l'Iran avait déjà inondé d'armes de nombreuses régions de Syrie, affirmant qu'il le faisait pour protéger les sanctuaires et les tombeaux religieux.
Or, par le biais de telles actions, l'Iran ne fait qu'alimenter les divisions sectaires en Syrie, de la même manière qu'il l'a fait au Yémen, au Liban et en Irak, a ajouté al-Abdoullah.
Et de conclure : « La seule façon de contrer ces plans iraniens consiste à mettre un terme aux flux d'armes à destination du CGRI, d'empêcher le transfert de combattants affiliés au CGRI, et, bien entendu, de bloquer les transferts de fonds aux groupes qui lui sont affiliés. »