Bien que le droit international interdise l'utilisation de mines antipersonnel, les Houthis (Ansarallah) continuent de fabriquer et d'utiliser ces armes mortelles au Yémen, avec l'aide de l'Iran, ont fait savoir des responsables et des experts.
« Les mines terrestres et marines fournies aux Houthis par l'Iran par le biais du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) sont un désastre pour le Yémen », a déclaré à Al-Mashareq Nabil Abdel, ministre adjoint aux Droits de l'homme.
Le gouvernement yéménite « œuvre pour obtenir l'imposition de sanctions internationales contre les personnes impliquées dans la fabrication et l'utilisation des mines, conformément aux lois et conventions internationales », a-t-il souligné.
Selon Abdel Hafiz, les Houthis ont posé deux millions de mines au Yémen entre le début du conflit et septembre 2018.
Les mines posées dans les zones peuplées ont tué et blessé de nombreux civils innocents, y compris des enfants, a-t-il fait savoir.
Responsabilité partagée
« L'Iran et les Houthis partagent la responsabilité de l'utilisation des mines et des victimes qu'elles font, car ils sont complices de ce crime », a affirmé Abdel Hafiz.
« L'Iran fournit aux Houthis des mines et leur apprend à les fabriquer », a-t-il ajouté.
Les Houthis ont également été formés par l'Iran sur l'utilisation des mines marines, a-t-il indiqué, « mettant en danger les voies maritimes internationales et les navires, et menaçant ainsi les pays de la région ».
« Nous avons trouvé de nombreuses usines dédiées à la fabrication de mines terrestres et marines dans toutes les zones libérées du contrôle des Houthis, et sur la côte ouest en particulier », a-t-il rapporté.
En plus de représenter une menace pour les vies humaines, a-t-il poursuivi, les mines nuisent aux intérêts commerciaux et économiques des pays de la région.
Selon un rapport soumis par le ministère yéménite des Droits de l'homme au Conseil des droits de l'homme en septembre 2018, les mines ont fait 1 593 victimes au Yémen, dont 244 enfants.
Toujours selon ce rapport, 1 413 autres personnes ont été blessées, la plupart ayant été handicapées à vie.
« Ce nombre de morts et de blessés est désastreux et tragique », a déclaré Abdel Hafiz, ajoutant que « le coût immense du déminage » est un autre lourd fardeau pour le Yémen.
Un autre défi posé par les mines est dû au fait qu'elles « ont été posées sans discernement et sans cartes, ce qui complique le processus de déminage et la limitation des dégâts qu'elles peuvent causer à la population », a-t-il déploré.
Le Projet saoudien de déminage (MASAM) au Yémen a entamé en juillet une mission pour débarrasser le pays de près d'un million de mines posées par les Houthis, a-t-il indiqué, saluant cette action.
Le 6 janvier, MASAM a annoncé avoir enlevé 31 635 mines au Yémen depuis le lancement de sa mission.
Rien qu'en décembre, MASAM a enlevé 8 683 mines au Yémen, selon le Centre d'aide humanitaire du roi Salmane (KSRelief), qui a initié le projet.
Les mines sont « des tueurs silencieux »
« Les mines sont la plus grosse difficulté à laquelle sont confrontés les Yéménites, durant la guerre et après celle-ci », a déclaré le politologue Yassin al-Tamimi à Al-Mashareq.
Ce sont des « tueurs silencieux » qui continueront à nuire aveuglément à des innocents, même après l'arrêt des combats, a-t-il déclaré.
« Les Houthis utilisent principalement les mines comme armes sur la plupart des fronts, et en représailles contre des adversaires, sans faire de distinction entre les civils, les militaires, les femmes ou les enfants », a-t-il poursuivi.
Les mines prennent de nombreuses formes, certaines étant camouflées pour se fondre dans l'environnement, augmentant leur effet mortel sur les civils et les militaires qui tombent dessus sans s'en rendre compte, a-t-il expliqué.
« Les Houthis comptent beaucoup sur les mines comme armes à usages multiples », a fait savoir Mousa al-Nimrani, responsable médiatique de l'Organisation nationale de défense des droits et libertés (HOOD).
Ils utilisent les mines « pour obliger les résidents à quitter les zones qu'ils veulent capturer, et pour punir les civils qui veulent revenir chez eux après le retrait des Houthis », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
Les routes et les maisons ont été lourdement minées dans la province de Marib, des femmes et des enfants faisant partie des morts, a-t-il rapporté, et dans la province de Taez, où des femmes ont été blessées par des mines posées par les Houthis devant leur domicile.
Cela a eu pour but de forcer les résidents à quitter la zone, a indiqué al-Nimrani.
La milice « a nui à de grandes zones de terres agricoles et a fait des propriétaires et travailleurs des personnes pauvres et souffrant de la faim qui dépendent d'une aide », a-t-il déclaré, ajoutant que les pêcheurs ne s'aventuraient plus aussi loin par peur de tomber sur des mines marines.
Infractions au droit international
Le droit international interdit l'utilisation de mines antipersonnel et oblige les belligérants à indiquer clairement les zones minées pour garantir la sécurité des civils, a rappelé al-Nimrani.
Mais « les Houthis continuent de poser des mines aveuglément, et ils les posent délibérément dans des zones sans importance militaire ».
« En d'autres mots, la milice vise principalement les civils », a-t-il déclaré.
« De plus, la milice houthie a modifié des mines antichars en ajoutant des plaques permettant l'explosion de la mine dès qu'une personne marche dessus », a-t-il déclaré.
La milice a également utilisé des technologies sophistiquées pour fabriquer des mines posées sur la côte de la mer Rouge, qui étaient « équipées de capteurs électroniques déclenchant les mines dès qu'une personne passe près d'elles », a-t-il conclu.
Que Dieu se venge des chiites Houthis soutenus par l'Iran.
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Menteurs!
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Vous êtes des mercenaires, des menteurs et des hypocrites; vous n'avez aucune décision.
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Que le dirigeant et les politiciens au Yémen soient maudits! maudits!
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