Économie

Le Liban va accueillir un grand sommet économique arabe

Nohad Topalian à Beyrouth

Le Liban va accueillir le Sommet arabe de développement économique et social à Beyrouth en janvier 2019. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Le Liban va accueillir le Sommet arabe de développement économique et social à Beyrouth en janvier 2019. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Des responsables et des économistes libanais ont salué la décision de la Ligue arabe d'organiser le prochain Sommet arabe de développement économique et social à Beyrouth les 19 et 20 janvier.

En organisant ce sommet, qui se tient au niveau des chefs d'État pour répondre aux questions de développement économique et social des États membres de la Ligue arabe, le statut du Liban sera amélioré dans la région, et son économie sera revitalisée, ont-ils expliqué.

Un comité chargé d'assurer le suivi des préparatifs pour le sommet s'est réuni le 5 septembre au siège de la Ligue arabe au Caire afin d'en définir le programme.

Ce programme contient un appel de l'Irak pour des entreprises spécialisées dans la récupération, la construction de barrages et d'installations hydrauliques afin de participer à des projets liés à l'eau.

L'Irak a également demandé une aide pour reconstruire les zones libérées de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) et pour mettre en œuvre des projets démontrant le travail conjoint entre les pays arabes.

Le sommet abordera la proposition d'un accord d'investissement et une vision stratégique pour promouvoir et activer des travaux conjoints entre les secteurs du tourisme et de la culture. Il examinera également un rapport sur la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE).

Un cadre stratégique destiné à éradiquer la pauvreté multidimensionnelle devrait être lancé lors de ce sommet, ainsi que d'autres plans d'action et stratégies qui s'inscrivent dans les Objectifs de développement durable 2030 des Nations unies.

Rétablir le rôle du Liban

« L'organisation du Sommet du développement arabe à Beyrouth rétablira le rôle du Liban sur la scène arabe », a affirmé le député libanais Elias Hankash, membre de la commission nationale parlementaire sur l'économie, le commerce, l'industrie et la planification.

« Le sommet rétablira la confiance de la communauté internationale envers le Liban », a-t-il déclaré à Al-Mashareq, et il se déroule alors que « nous connaissons des circonstances économiques et sociales difficiles ».

L'organisation d'une telle conférence donnera une impulsion à l'économie nationale et encouragera le retour des investissements arabes, a-t-il déclaré, exprimant son espoir que ce sommet « relancera les secteurs de l'économie et du tourisme ».

Ce sommet sera « une réunion des dirigeants arabes pour attribuer les ressources nécessaires au développement économique et social », a expliqué l'économiste Jassim Ajaka à Al-Mashareq.

Le fait que le Liban accueille celui-ci conforte sa position économique dans cette région du monde, a-t-il poursuivi.

Reconstruire l'économie libanaise

Les événements politiques et de sécurité que le Liban a connus au cours des 50 dernières années ont affaibli son économie, mais les investissements des pays arabes entre 2006 et 2011 attestent des opportunités qu'offre son économie, a fait savoir Ajaka.

« Le Liban est l'un des plus importants centres financiers du monde », a-t-il ajouté, précisant que le pays dispose d'un secteur bancaire qui rivalise avec ses homologues occidentaux.

Les responsables politiques libanais doivent « souligner la faisabilité économique des projets de Cèdre 1 et le mécanisme de supervision de ceux-ci, afin qu'ils puissent au final servir de facteurs d'attraction de capitaux », a-t-il indiqué.

Les bailleurs de fonds internationaux présents lors de la conférence Cèdre 1 le 6 avril ont promis 11 milliards de dollars sous forme de prêts à conditions préférentielles et de dons afin de soutenir le plan d'investissement du Liban, à condition qu'il mette en place une série de réformes.

Celles-ci comprennent la réduction du déficit budgétaire, la lutte contre la corruption et la lutte contre le gaspillage dans le secteur public.

L'économie du Liban est au bord de la récession, a fait savoir Violette Ghazal al-Balaa, rédactrice en chef d'Arab Economic News.

Le ralentissement économique est une conséquence du conflit syrien et de la crise des réfugiés, a-t-elle expliqué à Al-Mashareq, ajoutant que le Liban a besoin du soutien d'autres pays.

Le Liban doit profiter de « chaque signe d'intérêt externe pour sa situation interne », a-t-elle conclu, afin de lui permettre d'alléger la pression sur ses finances publiques.

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