Des réfugiés syriens en Égypte rencontrés par Al-Mashareq ont déclaré qu'ils ne répondront pas à l'appel du régime syrien leur demandant de revenir dans leur patrie, car un retour dans les conditions actuelles serait très dangereux.
De nombreux réfugiés syriens sont sur les listes du régime syrien, ont-ils précisé, et il leur faudra des garanties qu'ils ne seront pas blessés ou persécutés à leur retour avant de se lancer dans le voyage de retour.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a appelé les réfugiés syriens à revenir dans leur « mère patrie syrienne » dans une déclaration diffusée par les médias nationaux mardi 3 juillet.
Cette déclaration appelait les Syriens « qui ont été contraints de quitter leur pays à cause de la guerre et des attentats terroristes à revenir dans leur patrie, car la plupart des régions qui étaient sous le contrôle des terroristes ont été libérées ».
L'appel du ministère a été accueilli par de la dérision de la part des Syriens en Égypte et d'autres pays, a rapporté l'avocat Bashir al-Bassam, réfugié syrien vivant en Égypte.
La majorité des réfugiés syriens ont en fait fui des zones contrôlées par le régime, a-t-il expliqué à Al-Mashareq, et d'autres ont échappé aux combats dans leurs régions, « alors rien n'a changé sur le terrain ».
C'est toujours le même régime, a-t-il souligné, « et les risques sont même plus grands maintenant que par le passé, en raison de l'existence de centaines de listes de surveillance des arrivants ».
Ces « listes noires » portent le nom de tous les opposants du régime à l'étranger, a ajouté al-Bassam, notant qu'en plus de la possibilité de détention à l'arrivée en Syrie, il existe aussi le problème de la conscription obligatoire.
Trois ans de service militaire obligatoire attendent tous les jeunes résidant actuellement à l'étranger, a-t-il fait savoir, et la plupart des hommes qui reviennent seront probablement appelés à servir dans la réserve.
Manipulation de l'opinion publique
Avec son appel demandant aux réfugiés de revenir, le ministère des Affaires étrangères tente de manipuler l'opinion publique internationale, a affirmé le journaliste syrien Mohammed al-Abdoullah, qui habite au Caire.
« Il essaie d'insinuer que les Syriens ont fui la guerre et les zones contrôlées par l'opposition », a-t-il déclaré, surtout que l'appel au retour au pays coïncide avec l'entrée de l'armée syrienne dans de nombreuses régions de l'opposition qu'il avait perdues il y a des années.
C'est une tentative du régime de blanchir son bilan, a-t-il poursuivi.
Al-Abdoullah a expliqué qu'un retour en Syrie exige des garanties régionales et internationales pour garantir que les personnes revenant au pays ne seront ni blessées ni visées par les agences de sécurité du régime ou celles des milices affiliées.
Il est trop tôt pour parler de retour, a-t-il affirmé, car cela impliquerait un retour dans toutes les zones, dont beaucoup connaissent encore des combats et d'autres sont encore sous le contrôle de groupes extrémistes.
La question du retour implique aussi le retour des employés à leur travail et l'indemnisation de ceux dont le foyer ou l'entreprise a été pillé, a-t-il conclu.
Que la paix soit sur vous ! Tant que Bachar est au pouvoir en Syrie, les Syriens ne retourneront pas à leur pays.
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Tout cela est exact.
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Tout ce qui est mentionné dans cet article ne peut être dit que par un groupe qui a causé la destruction de la Syrie. C'est un groupe de traîtres qui sont les ennemis de la Syrie. Ce groupe perfide continue de promouvoir des mensonges et de répandre des rumeurs contre leur propre pays, la Syrie. Cet article en fait partie. Quant à ceux qui ont fui la Syrie par peur du terrorisme et n'ont pas joué un rôle dans cette destruction, que ce soit par des paroles ou des actes, ce sont des citoyens moyens que leur patrie espère revenir sans aucune restriction.
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