Économie

De jeunes Jordaniens et Syriens reçoivent une formation professionnelle

Mohammed Ghazal à Amman

Un employé syrien prépare un shawarma dans un restaurant du quartier d'Hashmi al-Shamali à Amman. [Mohammad Ghazal/Al-Mashareq]

Un employé syrien prépare un shawarma dans un restaurant du quartier d'Hashmi al-Shamali à Amman. [Mohammad Ghazal/Al-Mashareq]

De jeunes Jordaniens et Syriens peuvent bénéficier d'une formation technique et professionnelle dans le cadre d'un nouveau projet mis en œuvre par l'UNESCO en partenariat avec le collège al-Quds et avec un soutien et un financement de la République de Corée.

Ce projet, lancé au bureau de l'UNESCO d'Amman le 14 mai, bénéficiera dans un premier temps à 250 jeunes, et des plans existent en vue d'une expansion future.

Les participants, dont plus de la moitié sont des femmes, prendront part à des programmes diplômants reconnus internationalement dans six spécialités différentes.

Ces programmes comprendront sept mois de cours et un mois de formation pratique, qui aura également pour but d'améliorer les compétences en anglais, en informatique, en étude et en connaissances élémentaires des participants, ont indiqué les organisateurs.

« Des programmes comme celui-ci ont été conçus pour relever les défis que rencontrent de nombreux pays dans la région arabe », a indiqué la représentante de l'UNESCO en Jordanie Costanza Farina lors du lancement du projet.

Ces défis sont notamment la montée du chômage chez les jeunes, un lien faible entre l'éducation, la formation et le monde du travail, et un manque de jeunes entrepreneurs correctement équipés pour lancer leurs propres projets, a-t-elle expliqué.

« Nous sommes très fiers de faire partie des premiers à répondre à la crise syrienne, et nous avons œuvré pour atteindre les objectifs du plan de réponse pour la Jordanie », a déclaré le doyen du collège al-Quds, Ayman Maqableh, lors de la cérémonie.

« Les défis nationaux auxquels sont confrontées aujourd'hui la Jordanie et ses générations ont été exacerbés par les répercussions de la crise des réfugiés syriens », a indiqué Tarek al-Rashdan, directeur du Conseil pour l'emploi et la formation.

Enseignement de compétences utiles

« De tels projets jouent un rôle important pour soulager la pression qui pèse sur la Jordanie et sur les communautés locales, et qui est engendrée par le grand nombre de réfugiés syriens et la concurrence sur le marché du travail », a déclaré l'économiste Wajdi Makhamreh.

« En Jordanie, peu de gens s'inscrivent dans des filières professionnelles ou techniques, et l'existence d'une telle initiative motive les étudiants à apprendre les compétences techniques nécessaires au marché du travail », a-t-il rapporté à Al-Mashareq.

Ceci aidera les diplômés à obtenir un emploi ou à créer une petite entreprise pour embaucher d'autres personnes, a-t-il ajouté

« En Jordanie, le taux de chômage a dépassé 18 % fin 2017, son niveau le plus haut en 25 ans », a poursuivi Makhamreh.

Cela nécessite des programmes qui permettent aux jeunes de développer des compétences dans des champs non académiques, a-t-il déclaré, soulignant que chaque année, ce sont plus de 80 000 nouveaux diplômés universitaires qui arrivent sur le marché du travail dans le royaume, et qu'il y a beaucoup plus de candidats que d'offres dans certains domaines.

Dans le même temps, a-t-il ajouté, « il faut des travailleurs formés, et les opportunités abondent ».

Opportunités pour la jeunesse

« Après avoir échoué plusieurs fois à l'examen du lycée, j'ai commencé à travailler dans des boutiques de vêtements et des restaurants, mais ce n'est pas une carrière à long terme », a raconté Hussam Bassam à Al-Mashareq.

« Ce programme est particulièrement important, parce qu'il est gratuit et offre aux jeunes comme moi l'occasion d'apprendre une véritable profession », a-t-il déclaré.

« Je vais m'inscrire pour profiter de ce programme », a-t-il déclaré, ajoutant que son objectif à long terme est d'ouvrir sa propre boutique.

Le programme offre aux jeunes chômeurs qui ne peuvent pas poursuivre des études supérieures l'occasion d'apprendre des compétences utiles sur le marché du travail, a indiqué Rami al-Homsi, réfugié syrien de Daraa vivant dans le district de Marka à Amman.

« J'ai 20 ans, et ce n'est pas facile de trouver un emploi stable », a-t-il déclaré à Al-Mashareq. « Apprendre un métier ne me dérange pas, parce que je n'ai pas réussi académiquement. »

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2 COMMENTAIRE (S)

Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Que la paix soit sur vous ! Je souhaite apprendre un métier respectable. J'ai 24 ans.

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Est-ce qu'il y a un salaire mensuel?

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