Sécurité

La mort du bras droit d'al-Baghdadi est un coup sérieux porté à l'EIIS, selon les experts

Khalid al-Taie

La police irakienne découvre un repaire de « l'État islamique en Irak et en Syrie » près d'al-Hawijah, qui contient des engins explosifs. [Photo fournie par le commandement de la police fédérale irakienne]

La police irakienne découvre un repaire de « l'État islamique en Irak et en Syrie » près d'al-Hawijah, qui contient des engins explosifs. [Photo fournie par le commandement de la police fédérale irakienne]

Les forces irakiennes ont abattu lundi 9 avril un haut responsable de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), que les spécialistes décrivent comme l'un des principaux leaders du groupe et l'un des chefs restants les plus dangereux.

Abou Waleed al-Shishani, « bras droit » du leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi, a été tué dans une région désertique au sud de Kirkouk, a précisé le ministère irakien de l'Intérieur.

Quatre de ces lieutenants ont également été tués lors d'une opération de sécurité, dont le but était de viser des éléments de l'EIIS dans la région d'al-Humairat à al-Rashad, a-t-il poursuivi.

Al-Shishani, dont l'identité complète reste inconnue, était considéré comme le conseiller d'al-Baghdadi, et était le cerveau à l'origine de la plupart des attaques terroristes dans la province de Kirkouk, selon des articles parus dans les médias.

« De très grandes quantités de documents et d'enregistrements d'une très grande valeur » ont été retrouvés en possession d'al-Shishani, a précisé pour Diyaruna le spécialiste de la sécurité Fadel Abou Ragheef ce vendredi 13 avril.

« Ce terroriste conservait en effet une très grande quantité d'informations sur les noms des dirigeants de l'EIIS et sur les cellules restantes, ainsi que sur les activités secrètes et la structure du groupe », a-t-il poursuivi.

Toutes ces informations étaient « stockées sur un total de 34 cartes RAM », a ajouté Abou Ragheef.

Les dirigeants « tombent les uns après les autres »

La mort d'al-Shishani est « un nouveau coup de poignard dans le cœur du terrorisme », a-t-il ajouté.

L'EIIS fait appel à ses derniers leaders pour diriger ses cellules dormantes et lancer des attaques rapides, a-t-il ajouté, mais même eux « tombent les uns après les autres ».

Ces deux derniers mois, le groupe a ainsi perdu au moins 42 de ses nouveaux dirigeants, qui avaient remplacé ceux qui avaient été abattus lors des opérations pour chasser l'EIIS d'Irak, a-t-il expliqué.

Fin mars, des appareils de la coalition internationale avaient frappé Ismaïl Mohammed Abboud Qadi al-Issawi, l'un des hauts dirigeants de l'EIIS, également connu sous le nom d'Abou Hisham, alors qu'il circulait en voiture près d'al-Dabaa, dans le désert entourant al-Rutba.

Abou Hisham avait participé à de nombreux attentats à Bagdad et dans les provinces du sud, et était l'un des principaux dirigeants de ce que l'EIIS avait auto-proclamé la « Province du Sud ».

Des renseignements efficaces

La mort d'al-Shishani et d'autres responsables terroristes est un indicateur clair de l'activité de renseignements efficace des forces irakiennes, a estimé pour Diyaruna Maan Mohammed, membre du conseil provincial de Kirkouk.

Plusieurs leaders et éléments de l'EIIS ont été tués lors des combats pour libérer la ville d'al-Hawijah et les zones environnantes, notamment al-Rashad, a-t-il poursuivi.

« Ceux qui ont survécu se sont enfuis et se sont réfugiés dans des repaires secrets », a-t-il ajouté.

Aujourd'hui, les résidus de l'EIIS ne sont plus en sécurité nulle part, et leur élimination n'est qu'une question de temps, a déclaré Mohammed, soulignant que les services de renseignements irakiens sont efficaces et qu'ils bénéficient d'un « fort soutien de la population locale ».

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