Les services publics ont été restaurés et l'activité commerciale a repris dans la province yéménite de Shabwa depuis l'éviction d'al-Qaïda, et l'aide humanitaire y afflue à nouveau, ont rapporté des habitants locaux à Al-Mashareq.
Ils ont attribué ces améliorations aux succès de la campagne de 2017 menée par les forces d'élite de Shabwa dans le but de chasser al-Qaïda de la province.
La région de Balhaf dans cette province a été la première libérée début janvier 2017, les forces d'élite ayant lancé l'assaut sur al-Houta, dernier bastion d'al-Qaïda à Shabwa le 10 novembre, et y ayant établi des positions militaires et de sécurité fixes.
Depuis qu'elles ont chassé al-Qaïda, les forces d'élite assurent la sécurité dans la province, ce qui a permis la reprise des services.
« L'amélioration des conditions de vie pour les citoyens et le retour de la vie publique à Balhaf et dans tous les autres districts de Shabwa ont été rendus possibles par la prise de contrôle par les forces d'élite de la situation sécuritaire », a déclaré Cheikh Awad al-Mardouf, ancien de tribu dans la région Balhaf.
« Une fois que les forces d'élite ont établi leur présence à Balhaf, l'aide humanitaire a commencé à affluer, et les services aux habitants, y compris l'eau et l'électricité, ont été rétablis », a-t-il raconté à Al-Mashareq.
Services et sécurité améliorés
Les habitants de Shabwa ont repris leurs vies normales et se déplacent à nouveau dans les différentes parties de la province pour vaquer à leurs occupations, a rapporté al-Mardouf.
La sécurisation des routes principales, en particulier la route internationale de la côte qui relie Shabwa aux provinces d'Hadramaout à l'est, et d'Abyan à l'ouest, a offert aux Yéménites la liberté de se déplacer en sécurité, a-t-il ajouté.
« Les autorités locales ont pu rétablir rapidement les services d'eau et d'électricité pour les habitants, réparer plusieurs écoles et rouvrir l'hôpital général d'Ataq », a indiqué à Al-Mashareq le vice-gouverneur de Shabwa, Nasser al-Qamishi.
La reprise des opérations de ces installations publiques a donné aux habitants une raison d'espérer, a-t-il rapporté.
« L'expulsion des éléments d'al-Qaïda de la province a permis aux bailleurs de fonds de fournir des services, notamment le Croissant-Rouge des Émirats arabes unis », a-t-il poursuivi.
Sept écoles secondaires et élémentaires situées dans plusieurs districts de Shabwa ont été réhabilitées l'année dernière, a fait savoir al-Qamishi, et l'hôpital général d'Ataq a rouvert après que le Croissant-Rouge des Émirats arabes unis l'a ravitaillé en médicaments et autres matériels nécessaires.
Fort soutien public
« Lorsque les forces d'élite sont entrées à Shabwa, le sentiment général des habitants était en faveur de la lutte contre le terrorisme », a déclaré la professionnelle des médias Safaa Obaid.
Les habitants ont coopéré activement avec les forces de sécurité, a-t-elle rapporté à Al-Mashareq, et de nombreuses tribus ont déclaré publiquement leur soutien aux forces d'élite.
Les nouvelles mesures de sécurité introduites par les forces d'élite incluent l'interdiction du port d'armes, une décision accueillie positivement par les habitants, a-t-elle précisé.
« Ces mesures, ainsi que l'expulsion d'al-Qaïda des zones où le groupe était présent à Shabwa, ont permis aux gens de profiter de la sécurité et de la stabilité, ainsi que du retour des projets d'investissement », a indiqué Obaid.
« L'amélioration des services et des actions d'aide s'accompagne du renforcement constant de la sécurité et de la stabilité par les forces d'élite et de la sécurité », a-t-elle expliqué.
Cela malgré des incidents isolés, ce qui est prévisible compte tenu de la guerre et de la situation que connaît le pays, a ajouté Obaid.
Liberté de circulation et de déplacement
Le fort niveau de coopération locale a eu un impact positif sur la capacité des forces de sécurité à mener leur mission, a indiqué Khalid al-Azmi, commandant des forces d'élite à Balhaf.
Les habitants locaux ont aidé à débarrasser la province des éléments d'al-Qaïda qui avaient « ravagé la région avec la corruption et le terrorisme », a-t-il rapporté à Al-Mashareq.
Il a attribué cette coopération aux « souffrances qu'ils ont endurées lorsque les éléments terroristes étaient présents et contrôlaient leurs zones ».
« La reprise des activités commerciales est liée au niveau de sécurité et de stabilité », a expliqué à Al-Mashareq Mohammed Saeed, propriétaire d'une boutique du district de Rudum.
La liberté de circulation et de déplacement retrouvée a ravivé les activités commerciales, dont beaucoup avaient été suspendues pendant l'occupation d'al-Qaïda, a-t-il rapporté.