L'armée égyptienne a tué deux extrémistes "extrêmement dangereux" et en a arrêté deux autres dans le centre du Sinaï, a annoncé le porte-parole de l'armée, le colonel Tamer al-Refai, jeudi 4 janvier.
Deux cachettes, un véhicule à quatre roues motrices et une moto ont été détruits, a-t-il ajouté, notant qu'une cache contenant de grandes quantités de stupéfiants a également été découverte et son contenu saisi.
L'opération s'inscrit dans le cadre d'une campagne de sécurité en cours pour lutter contre les cachettes des extrémistes dans la péninsule du Sinaï.
Des hélicoptères Apache ont été vus volant à basse altitude ces derniers jours pour surveiller et suivre les extrémistes qui se cachent dans la région, a déclaré Ali Abdoullah, un habitant de Bir al-Abed, à Al-Mashareq.
Bir al-Abed était le théâtre d'un massacre le 24 novembre qui a coûté la vie à des centaines de fidèles dans la mosquée du village de Rawda.
L'armée de l'air égyptienne concentre ses efforts sur la destruction d'un nombre de cachettes connues de terroristes, a déclaré l'expert militaire et officier de l'armée égyptienne à la retraite, le général de division Talaat Moussa.
"L'armée de l'air bombarde Balaa, une [petite] ville frontalière à Rafah, entourée de fermes de tous les côtés, ce qui rend difficile l'accès des forces au sol", a-t-il précisé à Al-Mashareq.
Les raids provoquent le chaos au sein de l'EIIS
"Les frappes aériennes ont tué la plupart des dirigeants de l'EIIS au Sinaï, incitant le groupe à remplacer ses dirigeants de premier rang", a-t-il dit.
"L'objectif principal de la répression intensive de la sécurité à ce moment précis est de miner les centres de commandement de l'EIIS et de les empêcher de communiquer avec les éléments du groupe en dehors du Sinaï", a déclaré Moussa.
L'objectif est de les empêcher d'effectuer les attaques terroristes qu'ils envisagent, a-t-il ajouté.
"L'expansion de l'Union tribale du Sinaï après l'arrivée de nouvelles tribus, a aidé à fournir de l'information à l'armée de l'air", a-t-il dit, rendant ses frappes aériennes plus précises.
"Les membres des tribus ont fourni à l'armée des informations sur les lieux des terroristes, leurs camps et le nombre d'éléments dans chaque camp", a indiqué Moussa.
Ils ont également aidé les troupes de l'armée à échapper à plusieurs embuscades lancées par les extrémistes, a-t-il ajouté.
"Les frappes successives contre l'EIIS ont provoqué des divisions au sein du groupe et provoqué des défections dans ses rangs", dit-il.
Abou Mariam al-Roussi, un ressortissant égyptien détenteur de la nationalité russe, fait partie des transfuges, notant que l'EIIS l'a exécuté.