Les Houthis (Ansarallah) ont imposé de nouvelles restrictions de déplacement aux résidents de Sanaa, limitant leur capacité à entrer ou sortir de la ville sans obtenir préalablement l'autorisation de la milice, ont indiqué des agents de voyage à Al-Mashareq.
Cette milice soutenue par l'Iran a publié de nouvelles directives mardi 19 décembre exigeant que les sociétés de transport et de voyage transmettent aux Houthis un compte-rendu quotidien de toutes leurs activités de déplacement.
Les habitants doivent aussi obtenir une autorisation du Département d'enquêtes criminelles (DEC) avant leur déplacement.
Ces nouvelles mesures arrivent suite à un exode de masse des habitants de Sanaa dans les dix jours qui ont suivi l'assassinat de l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh le 4 décembre.
Selon un communiqué du 15 décembre de l'Organisation internationale pour les migrations, près de 25 000 personnes ont fui Sanaa après une vague de meurtres et d'intimidations sans discernement perpétrés par les Houthis, y compris contre des membres du Congrès général du peuple (CGP) et leurs familles.
Ces nouvelles mesures interdisent aux habitants de voyager le même jour où ils réservent leurs billets, et exigent que les données des voyageurs soient envoyées à la division d'information et d'enquête des Houthis au moins six heures avant le déplacement.
Les sociétés de transport doivent enregistrer les informations concernant les voyageurs, dont leurs noms, province, district, papiers d'identité et numéros de passeport.
Les étrangers qui désirent voyager nationalement ou internationalement doivent obtenir un permis, et une copie de leur passeport doit être envoyée par WhatsApp à la division d'enquête
Ces mesures contraignent également les agents de voyage à signaler immédiatement les cas ou les personnes suspects.
Pertes majeures en raison de la baisse des réservations
« Les réservations ne peuvent pas être faites par n'importe qui sans carte d'identité ou passeport », a déclaré Mohammed al-Aghbari, agent de réservation de la Group Transport Company rue al-Seteen à Sanaa.
« Des représentants des enquêtes criminelles vérifient les bus et les passagers et peuvent annuler le voyage ou empêcher certains passagers de se déplacer », a-t-il rapporté à Al-Mashareq.
Mohammed al-Mosbahi, agent de voyage chez Raha Transport à Sanaa, s'est plaint que les nouvelles restrictions ont mené à une baisse des réservations, et que cela « peut exposer les entreprises nationales de transport à de graves pertes ».
Pendant ce temps, le président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi a exhorté lundi les autorités locales et les agences de sécurité des provinces du sud, ainsi que la coalition arabe à faciliter l'entrée des résidents des provinces du nord dans la capitale provisoire, Aden.
Cette demande, faite aux gouverneurs d'Aden, d'Abyan, de Lahij et d'al-Dhale, et aux chefs de la sécurité de ces provinces, s'est faite après que des civils ont été confrontés à des obstacles pour entrer à Aden aux mains des forces de sécurité.
Vous êtes les plus grands menteurs. Je suis Yéménite et je vis à Sanaa. Il y a une meilleure liberté à Sanaa que chez vous, coquins!
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