Réfugiés

Des heurts éclatent dans un camp palestinien au Liban

Par Tamer Abou Zeid à Beyrouth

Les forces libanaises et palestiniennes travaillent de concert pour contenir les affrontements qui ont éclaté à Shatila, un camp de réfugiés palestiniens situé dans les faubourgs sud de Beyrouth. [Photo extraite de la page Facebook du réseau du camp de Shatila]

Les forces libanaises et palestiniennes travaillent de concert pour contenir les affrontements qui ont éclaté à Shatila, un camp de réfugiés palestiniens situé dans les faubourgs sud de Beyrouth. [Photo extraite de la page Facebook du réseau du camp de Shatila]

Des heurts ont éclaté il y a quelques jours dans le camp de réfugiés palestiniens de Shatila, dans la banlieue sud de Beyrouth, après une période de calme de dix ans, ont indiqué les responsables à Al-Mashareq.

Cet incident met en lumière la question du contrôle et du retrait des armes dans les camps, conformément à la Résolution 1701 de 2006 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Cette résolution appelle à une cessation complète des hostilités au sud du fleuve Litani et demande au gouvernement libanais et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) « de déployer leurs forces en commun dans tout le sud ».

Elle a permis au Liban d'asseoir sa souveraineté en déployant ses propres forces et a ouvert la voie au retrait des armes militaires non libanaises de ces régions.

Les camps de Sabra et Shatila abritent près de 20 000 réfugiés palestiniens.

De féroces combats impliquant des mitrailleuses et des lance-grenades avaient éclaté entre des groupes conduits par Belal Akr et Mohammed Badran.

Akr, considéré comme dangereux et recherché pour de nombreuses chefs d'accusation, a été tué dans ces affrontements, qui éclatèrent lorsqu'il tenta de s'emparer de sections du camp. Samir Badran, du groupe rival, et une fillette de 8 ans ont également trouvé la mort.

Akr a été accusé d'appartenir à un groupe terroriste, de fomenter la sédition, de déstabiliser la paix civile, de tentative de meurtre, de trafic de drogue, d'utiliser une arme à feu, de résister aux forces de sécurité et de vol.

Des unités de l'armée libanaise se sont immédiatement déployées autour du camp, ont organisé des patrouilles à pied et mobiles et se sont coordonnées avec les dirigeants palestiniens pour rétablir le contrôle de la situation.

Un engagement commun pour la sécurité

Des discussions sont en cours entre les factions palestiniennes et les forces de sécurité libanaises pour « contrôler la situation et l'empêcher de se répandre et de s'étendre en dehors du camp », a expliqué le député libanais Qassim Hashem.

« La sécurité nationale du Liban est liée à la sécurité des camps qui sont situés en territoire libanais », a précisé Hashem, membre du Bloc pour le développement et la libération au parlement.

« Les groupes palestiniens concernés doivent traiter [la situation dans les camps] dans le cadre des relations qui ont été tracées par l'institution militaire libanaise et les forces de sécurité », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.

Par ailleurs, la question des réfugiés palestiniens et des camps au Liban a été abordée à l'occasion d'une rencontre entre le ministre de l'Intérieur libanais Nohad al-Machnouk et l'ambassadeur de Palestine au Liban, Ashraf Dabbour.

Les deux parties ont exploré les moyens de renforcer les actions conjointes et la coordination.

Dans une déclaration qu'Al-Mashareq a pu se procurer, Dabbour a souligné « l'engagement palestinien en faveur de la stabilité et de la sécurité au Liban, et envers le renforcement et le développement des relations libano-palestiniennes ».

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