Santé

Selon le ministère de la Santé du Yémen, de plus grands efforts sont nécessaires pour lutter contre le choléra

Par Faisal Darem à Sanaa

Des Yéménites font la queue devant une tente où des patients atteints par le choléra reçoivent un traitement à l'hôpital Sabaeen de Sanaa le 13 juin. Au moins un patient vient s'inscrire dans cet hôpital toutes les 60 secondes. [Mohammed Huwais/AFP]

Des Yéménites font la queue devant une tente où des patients atteints par le choléra reçoivent un traitement à l'hôpital Sabaeen de Sanaa le 13 juin. Au moins un patient vient s'inscrire dans cet hôpital toutes les 60 secondes. [Mohammed Huwais/AFP]

Il faut s'attendre à un pic de décès et d'infections liés au choléra, a déclaré un responsable du ministère yéménite de la Santé à Al-Mashareq, ajoutant que les efforts actuels ne suffisent pas à éradiquer les sources de cette épidémie.

« Le nombre de décès et de cas suspectés de choléra augmente en permanence », a indiqué le porte-parole du ministère, Abdoul Hakim al-Kahlani.

Les derniers chiffres du mardi 13 juin indiquent que le nombre de décès est passé à 942 et le nombre de cas suspectés à 124 000, a-t-il rapporté à Al-Mashareq.

La veille, l'Organisation mondiale de la Santé avait indiqué que 923 morts avaient été enregistrées depuis le 27 avril.

L'OMS a averti qu'un quart de million de personnes pourraient contracter la maladie d'ici la fin de l'année au Yémen, un pays dans lequel deux tiers de la population se trouvent au bord de la famine.

La semaine dernière, l'organisation caritative britannique Oxfam avait tiré la sonnette d'alarme sur ce qu'elle estime être « une épidémie généralisée de choléra » au Yémen, soulignant que la maladie tue actuellement près d'une personne chaque heure.

Pour tenter de lutter contre la propagation de cette maladie contagieuse, un groupe de travail conjoint a été mis en place, composé de représentants du ministère de la Santé publique et de la Population, du ministère de l'Eau et de l'Environnement, de l'OMS et de l'UNICEF.

Ce groupe supervise les « interventions pour combattre le choléra », a précisé al-Kahlani.

« Les efforts actuels ne permettront pas d'arrêter la propagation de la maladie, parce que l'épidémie s'accélère et n'a pas encore atteint son maximum », a-t-il ajouté.

« Les interventions actuelles ne répondent pas à la taille de l'épidémie et à l'ampleur de cette pyramide épidémique », a-t-il poursuivi.

Les efforts de lutte contre le choléra doivent être multipliés par trois pour contenir l'épidémie et l'empêcher de se propager, a expliqué al-Kahlani.

« J'ai le regret de devoir dire que les interventions actuelles sont lentes [et] insuffisantes », a-t-il encore ajouté.

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