Une compétition féroce entre Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) et « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) au Yémen doit certainement affaiblir les deux groupes, disent des experts à Al-Mashareq.
Dans un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies, un comité de l'ONU chargé de la supervision de la situation au Yémen a révélé que l'AQPA a profité de la guerre en cours pour saisir contrôle des zones sud et est du pays, alors que l'EIIL a tiré parti pour s'implanter.
« D'un point de vue technique, les capacités d'Al-Qaïda à mener des opérations sur le terrain se sont améliorées, et cela peut être observé à travers les engins explosifs improvisés (EEI) qu'ils utilisent actuellement au Yémen », a indiqué le rapport.
Cependant, les deux groupes extrémistes « s'affaiblissent mutuellement dans leur compétition pour les recrus », d'après le rapport.
Lutte pour avoir le dessus
« La rivalité entre Al-Qaïda et l'EIIL est en faveur du premier, même si le deuxième s'est implanté au Yémen », a expliqué l'expert stratégique Adnan al-Houmairi.
Les racines d'Al-Qaïda remontent à la bataille contre l'invasion soviétique de l'Afghanistan dans les années 80, dit-il, « et ce lien dans les esprits des gens demeure toujours d'une forte motivation » qui aide le groupe à recruter de nouveaux membres.
Al-Houmairi a également remarqué qu'Al-Qaïda a cherché à exploiter la nature « conservatrice et tribale » de la société yéménite pour attirer des partisans dans les tribus et se créer un incubateur social.
Les membres de la tribu Dhahab dans la zone de Radaa à la province d'al-Bayda et des tribus d'autres parties des provinces du sud et de l'est rejoignaient le groupe sous des prétextes religieux, a-t-il affirmé.
Cela le rend plus facile d'attirer d'autres hommes de tribus « qui suivent les ordres de leurs notables, qu'ils soient convaincus ou non », a expliqué al-Houmairi.
En plus, ajoute-t-il, les bastions d'Al-Qaïda au Yémen, tels que Abyan, Shabwa et des parties de Hadramaout, donnent au groupe un avantage en termes de survie et de continuité, leur facilitant aussi l'obtention de fonds et d'armes.
« Un environnement comme en Irak ou en Syrie peut être plus propice pour la croissance de l'EIIL », a-t-il affirmé, puisqu'il est plus facile pour le groupe de ramener les combattants en particulier les combattants étrangers, « ce qui n'est pas le cas au Yémen ».
Mais, al-Houmairi a signalé qu'il prévoyait que la rivalité entre les deux groupes conduira éventuellement à l'affaiblissement des deux groupes.
L'éventuel effondrement
« Al-Qaïda exploite la religion pour s'infiltrer dans la société et réaliser ses objectifs », a précisé l'analyste politique Naif Haidan à Al-Mashareq.
La société yéménite est conservatrice, explique-t-il, et le taux élevé d'analphabétisme « rend les cibles du groupe hautement susceptibles et indiscutables aux ordres et orientation du groupe », en particulier dans les zones plus religieuses.
Pour ce qui est du conflit actuel entre l'EIIL et Al-Qaïda, Haidan signale qu'il est principalement basé sur les différences dans les tactiques, « puisque les objectifs et idéologies des deux sont les mêmes, et leurs sources et soutien sont les mêmes ».
Les deux groupes cherchent à détruire l'infrastructure du Yémen, dit-il, mais à la fin, leur concurrence sur l'argent, les combattants et les armes aboutira éventuellement à leur effondrement.
Al-Qaïda devient « obsolète » au Yémen avec le rétrécissement de sa base de soutien, a expliqué le chercheur en affaires stratégiques Saeed Abdoul Moumin à Al-Mashareq.
Le groupe a été repoussé de plusieurs zones, dit-il, dont Abyan et al-Maukalla, la capitale provinciale de Hadramaout.
Pour ce qui est de l'EIIL, ajoute-t-il, « leur nom effraye les gens, puisque le groupe profite de la couverture médiatique disproportionnée à terroriser et représenter l'Islam sous une image négative, qui est évitée par tous ».
« Le peuple yéménite rejette les groupes extrémistes en toute forme et sous quelque nom, qu'il s'agisse d'Al-Qaïda ou de l'EIIL », a-t-il souligné. « Preuve en est le soulagement ressenti par le peuple dans le territoire contrôlé par Al-Qaïda quand le groupe a quitté la zone, comme cela estx observé à Abyan et al-Maukalla. »
Les gens du Sud méritent d'être brûlés.
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Si c'était l'al-Qaïda du Yémen, alors son financier et soutien serait Ali Abdoullah Saleh et ses acolytes afin de faire chanter les pays occidentaux pour de l'argent pour le combattre chaque année.
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Écriture très superficielle.
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