Le gouvernement yéménite et des représentants des Houthi (Ansarullah) se sont rencontrés en Jordanie jeudi 17 janvier pour un deuxième jour de négociations sur les détails d'un important échange de prisonniers, a rapporté l'AFP.
L’échange, qui pourrait impliquer jusqu’à 15 000 détenus des deux côtés, a été accepté en principe comme mesure de renforcement de la confiance en vue des négociations de paix qui se tiendront en Suède le mois dernier.
Les discussions à Amman, la capitale jordanienne, interviennent alors que les donateurs internationaux se réunissent à Berlin pour créer un fonds destiné à soutenir le processus de paix naissant au Yémen.
Des représentants des Nations Unies, qui ont négocié l'accord d'échange, et le Comité international de la Croix-Rouge, qui supervisera son application, participent aux discussions à Amman.
Au cours d'une première journée de négociations mercredi, les parties en conflit ont rencontré séparément les médiateurs et leur ont soumis des listes de prisonniers qu'elles souhaitaient voir relâchées.
Jeudi, ils devaient se rencontrer en personne pour préciser les détails de sa mise en œuvre.
Les nouvelles réunions interviennent après que le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé mercredi à l’unanimité le déploiement d’un maximum de 75 observateurs chargés de superviser la trêve à al-Hodeidah.
Jeudi, le groupe d’observateurs a essuyé des tirs à al-Hodaida mais aucun blessé n'a été signalé, a annoncé l’ONU.
Le chef de la mission, Patrick Cammaert, et son équipe étaient "en sécurité à al-Hodeidah à la suite d'incidents relatés concernant des tirs", a tweeté le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
S'adressant à l'AFP sous couvert d'anonymat, un responsable de l'ONU a confirmé que "des coups de feu avaient été tirés" sur le convoi de Cammaert et que le général néerlandais à la retraite était "en sécurité".
