Le Trésor américain et ses alliés dans le Golfe ont visé mardi le 23 octobre le soutien de l'Iran aux Taliban avec de nouvelles sanctions à l'encontre de neuf personnes des deux pays, a rapporté l'AFP.
Le Centre de ciblage du financement du terrorisme (TFTC) basé à Riyad a déclaré que les sanctions visaient à "exposer et perturber les acteurs talibans et leurs sponsors iraniens qui cherchent à saper la sécurité du gouvernement afghan".
La liste comprenait deux responsables du Corps de la Garde révolutionnaire islamique (CGRI) identifiés comme étant Mohammad Ebrahim Owhadi et Esmail Razavi.
Selon un communiqué de la TFTC, les deux sont impliqués dans la fourniture d'un soutien en matière d'entraînement, de financement et de logistique aux Taliban.
Selon la déclaration, Owhadi a conclu un accord en 2017 avec un haut responsable taliban dans la province de Herat, dans l'Afghanistan, dans lequel le CGRI fournirait un soutien militaire et financier aux talibans en échange d'attaques des forces gouvernementales à Herat.
Razavi a fourni un soutien similaire à d’autres groupes talibans de la frontière irano-afghane, indique le communiqué.
La liste comprenait Abdoullah Samad Faroqui, gouverneur de l'ombre adjoint des Taliban à Herat ; Mohammad Daoud Muzzamil, qui occupe le même poste dans la province de Helmand, Naim Barich, qui gère les relations entre Taliban et l'Iran, et trois autres hauts responsables talibans.
Abdoul Aziz, accusé d’avoir payé les Talibans pour la protection de ses activités de trafic de stupéfiants et de pierres précieuses, figurait également sur la liste noire.
"La fourniture par l'Iran d'entraînement militaire, de financements et d'armes aux Talibans est un autre exemple de l'ingérence régionale flagrante de Téhéran et de son soutien au terrorisme", a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.
"Les États-Unis et nos partenaires ne toléreront pas que le régime iranien exploite l'Afghanistan pour renforcer son comportement déstabilisateur", a-t-il souligné.
Les sanctions ont été annoncées lors d'une réunion du TFTC à Riyad. Certaines des personnes mentionnées figuraient déjà sur les listes de sanctions des États-Unis et de l'ONU.
Le TFTC a été lancé en mai 2017 et comprend les États-Unis, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et les Émirats arabes unis.
