Le quotidien libanais Al-Anwar a annoncé vendredi 28 septembre que son éditeur suspendait sa version imprimée, qui est devenue la dernière victime de la crise médiatique dans le pays, a rapporté l'AFP.
"Dar al Sayyad a décidé de ne plus publier Al-Anwar à partir de lundi prochain", a déclaré le quotidien politique en première page.
Le journal, qui a été publié pour la première fois en 1959, a déclaré que la disparition de sa version imprimée était due à "des pertes financières".
Les huit autres publications de l'éditeur - y compris l'hebdomadaire culturel populaire Al-Shabaka - cesseraient également d'être imprimées, a-t-il ajouté.
Il n’était pas évident que les publications envisageaient toujours une présence en ligne.
Fondé en 1943 par l'écrivain libanais Saïd Freiha, Dar al-Sayyad a des bureaux à Londres, à Dubaï, à Riyad, au Caire et à Damas, ainsi qu'à Beyrouth.
La presse libanaise est en crise depuis plusieurs années, tant elle lutte pour s’adapter à l’ère numérique que pour faire face aux difficultés économiques.
En juin, le prestigieux journal pan-arabe Al-Hayat a fermé ses bureaux au Liban, où il a été fondé en 1946 avant de devenir saoudien.
Ses presses à Beyrouth ont été arrêtées le même mois, laissant sa version internationale uniquement disponible en ligne.
À la fin de 2016, le journal libanais As-Safir a fermé ses portes 42 ans après la publication de sa première édition, le fondateur affirmant qu'il était à court de fonds.
D'autres journaux ont procédé à des licenciements massifs ou à la suspension des paiements de salaires.
Le journal libanais al-Anwar arrête sa publication. C’est une lourde perte pour un média tel que le journal al-Anwar. C'est un mauvais présage pour les médias arabes. Le premier numéro de ce journal a été publié il y a environ 60 ans. La question qui se pose maintenant est la suivante : le média n’a-t-il pas trouvé l’un de ces innombrables capitalistes pour le soutenir financièrement? !! C'est vraiment étrange.
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