La Jordanie retire le projet de loi fiscale après des manifestations violentes

Le nouveau premier ministre jordanien a annoncé jeudi 7 juin qu'un projet de loi fiscale controversée soutenue par le FMI sera retiré, après qu'elle a suscité une semaine de manifestations violentes dans le royaume, a rapporté l'AFP.

Les foules sont sorties dans les rues pour demander au gouvernement de rejeter les réformes impopulaires, dans l'une des plus grandes manifestations économiques à frapper la Jordanie pendant les cinq dernières années.

Les médecins, avocats et professeurs ont organisé une grève à travers le pays mercredi face au mécontentement sur le chômage élevé, la pauvreté et la hausse des prix.

Le nouveau premier ministre Omar al-Razzaz, désigné par le roi Abdoullah après que son prédécesseur a démissionné à cause des manifestations lundi, a annoncé après des discussions avec les législateurs « qu'un accord a été atteint » pour retirer le projet de loi.

Il a indiqué que la loi serait renvoyée à nouveau par le parlement au gouvernement une fois un nouveau cabinet est formé, et ce processus prendra quelques jours.

Al-Razzaz a reçu les ordres du roi Abdoullah de faire une « révision globale » des propositions d'impôt après que le pays a été secoué par des journées de protestations.

La Jordanie reproche ses difficultés économiques à l'instabilité qui ravage la région et le fardeau d’accueillir des centaines de milliers de réfugiés syriens sans aide internationale adéquate.

Le projet de loi fiscale était le dernier dans une série de mesures d'austérité à réduire la dette nationale depuis qu'Amman a sécurisé un prêt de 723 millions de dollars du FMI en 2016.

La loi controversée qui a provoqué une grande partie de la colère aurait augmenté les impôts sur les employés par au moins 5%, et sur les sociétés entre 20 et 40%.

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