Les syndicats jordaniens ont organisé une grève à travers le pays mercredi 6 juin pour protester contre les mesures d'austérité soutenues par le FMI, y compris un projet de loi sur le revenu qui a provoqué des manifestations pendant une semaine, a rapporté l'AFP.
Les médecins ont prévu un débrayage des hôpitaux à partir de 9h, a annoncé Ali al-Abous, chef du syndicat des médecins jordaniens et de la fédération et de la confédération syndicale des médecins jordaniens.
« Nous sommes en grève pour envoyer un message au nouveau gouvernement (pour) rejeter le projet de loi de l'impôt sur le revenu et ouvrir un dialogue national à ce sujet », a-t-il affirmé.
Les avocats devraient être présents aux tribunaux, mais ne présenteraient pas les affaires, a-t-il ajouté.
La confédération principale des syndicats jordanienne a également appelé à une protestation devant son siège à 13h.
Les protestations se sont poursuivies le soir malgré l'appel du roi Abdoullah à une révision complète du projet de loi fiscale , qui doit encore encore être approuvée par le parlement.
Les syndicats ont déclaré mardi qu'une révision de la loi était un pas « positif » mais ont appelé à une grève générale mercredi.
Dans une lettre chargeant le nouveau premier ministre Omar al-Razzaz de former un gouvernement, Abdoullah a souligné qu'il « doit faire une révision globale du système fiscal » pour éviter « des impôts injustes qui ne réalisent pas la justice et l'équilibre entre les revenus des pauvres et des riches ».