Les femmes parlementaires égyptiennes critiquent les "voix irresponsables"

Un nombre de femmes parlementaires égyptiennes ont appelé, jeudi 2 novembre, le Haut Conseil des médias du pays à prendre des mesures contre les "voix irresponsables" qui rabaissent les femmes égyptiennes à la télévision, a rapporté le portail égyptien Ahram Online.

Leur déclaration, publiée sur le site Web du Conseil national des femmes (CNF), intervient quelques jours après des déclarations incendiaires lors d'une discussion télévisée sur la chaîne satellitaire Al-Assema TV sur les lois contre le harcèlement sexuel.

Au cours de la discussion, l'avocat Nabih al-Wahsh l'a décrit comme "un devoir patriotique de harceler et de violer les femmes qui portent des jeans déchirés qui exposent leur postérieur".

"Sans aucun doute, ces appels incitent à des comportements déviants et sont une insulte pour les femmes égyptiennes, qui sont l'épine dorsale du tissu équilibré et éclairé de notre société ", pouvait-on lire dans la déclaration des législateurs.

Les législateurs ont déclaré qu'ils soutenaient le plan du CNF de déposer une plainte légale contre al-Wahsh, l'accusant d'incitation au harcèlement sexuel et au viol.

La députée Anissa Hassouna a également appelé le Conseil supérieur des médias à empêcher que des personnes "comme Al-Wahsh" apparaissent à la télévision pour insulter les femmes.

Il y a 89 femmes dans la législature égyptienne sur 596 membres, un des pourcentages les plus élevés de représentation féminine au parlement du pays.

La loi égyptienne criminalise le harcèlement sexuel et punit les auteurs de peines d'emprisonnement et d'amendes.

Le Conseil supérieur des médias, organe gouvernemental chargé de réglementer le contenu et la performance des médias, a annoncé qu'il examinerait les séquences vidéo des commentaires de l'avocat et déciderait d'une ligne de conduite appropriée.

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