Le Yémen déclare l'état d'urgence à cause de l'épidémie de choléra

Les Houthis du Yémen (Ansarallah) ont déclaré l'état d'urgence à la suite de l'épidémie de choléra mortelle qui s'est propagée rapidement à Sanaa, a indiqué l'AFP lundi 15 mai.

Dans une déclaration prononcée à la télévision des Hoythis Al-Masira, le ministre de la Santé, Hafid bin Salem Mohammed, a déclaré que l'ampleur de la maladie dépasse la capacité de son département et a demandé l'aide d'organisations humanitaires internationales.

L'état d'urgence est une "indication de la gravité de cette crise", a déclaré lundi le coordinateur humanitaire de l'ONU au Yémen, Jamie McGoldrick.

"Cette épidémie rapide de choléra n'est qu'une autre manifestation grave de la catastrophe humanitaire à laquelle fait face ce pays", a-t-il ajouté, notant que "ces chiffres augmenteront au cour des semaines et des mois à venir".

Vingt-cinq quartier dans 11 gouvernorats ont été touchés au cours des quatre dernières semaines, a affirmé McGoldrick, soulignant que plus de 50 autres quartiers sont à risque.

"Il est fort probable que les chiffres soient très sous-représentés car ... plus de 50% des établissements de santé de ce pays ne fonctionnent plus", a-t-il souligné.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré dimanche que l'épidémie de choléra a tué 115 personnes et a atteint 8 500 depuis le 27 avril.

Médecins sans frontières (MSF) a exprimé des craintes que les autorités médicales seules ne puissent faire face à l'épidémie et a appelé les organisations internationales à "intensifier leur assistance de manière urgente pour limiter la propagation de l'épidémie".

A l'hôpital de Sabaeen à Sanaa, le directeur adjoint, Nabeel al-Najjar, a déclaré que l'établissement médical en sous-effectif luttait pour faire face à l'afflux de patients.

L'hôpital, qui manque de médicaments, reçoit de 150 à 200 patients avec des symptômes du choléra par jour, a-t-il dit.

"Nous mettons quatre patients dans chaque lit et avons placé des lits supplémentaires dans des tentes et sous les arbres dans le jardin", a-t-il indiqué, ajoutant que la pluie a compliqué les arrangements.

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